Quantcast
Channel: Economie – Midi Madagasikara
Viewing all articles
Browse latest Browse all 8408

Transport aérien : Un processus de plusieurs années pour sortir de l’annexe B

$
0
0

L’industrie du transport aérien retrouve sa situation normale et est de nouveau sur le chemin de son développement.

« La sortie de l’Annexe B n’est pas une fin en soi. L’objectif prioritaire est de maintenir un niveau de sécurité des opérations compatibles avec les performances de l’industrie mondiale. Le changement doit être durable ». Cette déclaration faite par James Andrianalisoa, Directeur Général de l’ACM, lors de la conférence de presse tenue jeudi dernier sur la sortie de Madagascar de l’annexe B de l’Union Européenne témoigne de la prudence avec laquelle, l’ACM mène ce dossier très complexe mais dont le dénouement heureux prouve que cet organisme a su faire preuve de compétence.

Résultat catastrophique. Faut-il en effet rappeler que c’était en février 2008 qu’un audit USOAP (Universal Safety Oversight Audit Program) de l’ACM a été initié par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). Un audit qui a abouti à un résultat catastrophique puisque l’OACI a décelé 574 non-conformités majeures en matière de sécurité aérienne. L’OACI avait même menacé de suspendre les autorisations des vols internationaux des compagnies Malgaches. Une menace qui s’est d’ailleurs concrétisée par la mise en annexe B de la compagnie nationale Air Madagascar par l’Union Européenne avec comme conséquence immédiate l’interdiction des avions malgaches de survoler le ciel européen. Une menace encore plus grave est survenue en juillet 2012, en pleine période de transition quand un nouvel audit de l’OACI a détecté 282 défaillances qui ont failli mettre Madagascar dans une situation de PGS ou Problème Grave de Sécurité puisque l’ACM, dont le Directeur Général Razafy Robert Jean, n’a pas mis en œuvre une résolution de l’OACI sur la nécessité de « re-certifier » les compagnies aériennes en conformité avec les nouvelles exigences. Heureusement que l’OACI avait accepté un délai supplémentaire pour terminer la « re-certification d’Air Madagascar. Entre-temps James Andrianalisoa est recruté en tant que consultant par Air Madagascar pour mener un travail de fond pour sa mise en conformité aux standards OACI. Un très long processus matérialisé notamment par la formation des analystes de sécurités des vols, le développement d’un programme de contrôle en vol, et la refonte du système qualité, développement d’un SMS (Safety Management Programme)

Homme de confiance. Et les premiers résultats positifs sont arrivés en février 2014 quand l’Union Européenne lance une évaluation de l’avancement de la mise en conformité aux standards des processus opérationnels d’Air Madagascar et du programme de surveillance des opérateurs par l’ACM. En effet, l’Union Européenne a noté un niveau de maîtrise acceptable de la gestion de la sécurité au niveau d’Air Madagascar et réclame plus de preuves de la durabilité des mesures prises. Par contre l’ACM était encore inefficace avec une trentaine de défaillances majeures qui dénotent une absence totale de progrès dans la maîtrise de la réglementation, la certification et la surveillance. Ce qui avait provoqué le maintien d’Air Madagascar dans l’annexe. En mars 2014, Hery Rajaonariampianina décide de nommer James Andrianalisoa, un de ses hommes de confiance à la direction générale de l’ACM. Un choix qui était au final le bon puisque l’ACM est donc maintenant sortie de l’annexe B.

Leadership .Et ce, après un très long processus mené par l’ACM qui a présenté en octobre 2015 un rapport sur la nouvelle situation de la mise en conformité réglementaire des processus de gestion de la réglementation, de la « re-certification » de toutes les compagnies aériennes, de tous les centres de maintenance aéronautique, de tous les centres de formation et de tous les autres opérateurs (gestionnaires d’aéroports, contrôle en vol…). Au vu du rapport, l’UE décide de lancer une évaluation aux fins de délibérer sur la sortie éventuelle de Madagascar de la liste B. En mars 2016, elle envoie des auditeurs pour effectuer l’évaluation décidée. Des auditeurs qui ont conclu qu’aucune défaillance pouvant affecter les opérations des compagnies aériennes, n’a été décelée dans les processus de gestion de la réglementation, de la certification et de la surveillance des opérateurs par l’ACM. L’Aviation Civile de Madagascar qui dispose dorénavant d’un leadership sur l’industrie du transport aérien malgache. Mais beaucoup d’autres efforts doivent être menés comme l’a indiqué le D.G James Andrianalisoa.

R.Edmond.

The post Transport aérien : Un processus de plusieurs années pour sortir de l’annexe B appeared first on Midi Madagasikara.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 8408

Trending Articles