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Dialogue Public-Privé : Le FIVMPAMA propose l’insertion de l’informel dans le secteur formel

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PRMCe Groupement du Patronat Malagasy reste optimiste quant à l’aboutissement du dialogue entre le secteur privé et le Président Hery Rajaonarimampianina hier au Palais d’Iavoloha.

 

La lutte contre la concurrence déloyale fait partie des thèmes discutés lors de la réunion de la plateforme de Dialogue Public-Privé entre les représentants du secteur privé et le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina hier au Palais d’Iavoloha. Pour ce faire, le FIVMPAMA ou Groupement du Patronat Malagasy, représenté par son Président national, Erick Rajaonary a proposé l’insertion de l’informel dans le secteur formel en apportant sa contribution. En effet, près de 2 280 000 unités de production sont classées informelles à Madagascar, d’après une étude de l’INSTAT. Cela contribue à environ 24% du PIB soit près de 4,840 milliards d’Ariary. En outre, 80% des créations d’emplois, soit 3 300 000 emplois, sont issus de l’informel. Et près de 48% des intrants du secteur formel ainsi que 70% des demandes de consommation des ménages proviennent du secteur informel.

 

Mesures d’incitation. « Celui-ci est ainsi une stratégie de survie pour les populations pauvres. C’est également une manière d’échapper à la fiscalité et d’assurer le blanchiment des capitaux alors que sa formalisation permettra d’améliorer les recettes fiscales tout en contribuant au développement des infrastructures publiques, entre autres. Le foisonnement de ce secteur est principalement dû à l’incapacité de l’Etat de répondre aux besoins fondamentaux de la population dans les domaines de l’emploi, de la santé, de l’éducation et du logement. On tolère l’informel mais celui-ci nous ruine. En quelque sorte, c’est un mal nécessaire », a-t-il évoqué. Face à cet état de fait, le FIMPAMA propose l’organisation des ateliers de formation et d’information itinérants afin de soutenir les informels dans la gestion de leurs activités. En outre, des mesures d’incitation à la formalisation ainsi qu’aux investissements sont proposées. « C’est inéluctable dans le contexte de morosité actuel », a-t-il enchaîné. Il s’agit notamment de la facilitation des procédures de déclaration de l’Impôt sur le Revenu Intermittent, de l’application des taux variables de 1 à 5% de cet impôt et de la révision à la hausse du seuil d’assujettissement à la TVA à 400 millions Ar au lieu de 200 millions Ar pour les catégories d’entreprises. L’application d’un forfait annuel pour les activités en démarrage et d’un système de crédit d’impôt sur les investissements, ne sont pas en reste, à part une exonération totale ou partielle de l’IRSA pour les nouvelles embauches durant une certaine période dans les nouvelles entreprises formelles. Lors de ce Dialogue Public-Privé, le Chef de l’Etat a été favorable à ces propositions de FIVMPAMA. « Et il nous faut une volonté et un engagement partagés », a-t-il souligné.

 

Problème de financement. Par ailleurs, « il est impératif d’élaborer une politique nationale de développement spécifiques aux PME car leurs préoccupations ne correspondent pas toujours à celles des grandes entreprises. Cette politique prendra en compte entre autres, la formalisation des informels, le problème d’accès au financement surtout pour les femmes entrepreneurs et la question de fiscalité. En fait, ce problème de financement devient un grand obstacle aux PME car ceux-ci n’ont pas les moyens d’investir ou d’innover. Ce qui aura des impacts sur la qualité et la compétitivité de leurs produits sur le marché », a évoqué Erick Rajaonary. Comme solution, le FIVMPAMA propose la mise en place d’une banque de développement pour les PME, l’appel à la diaspora pour le crowdfunding, la mise en place d’un fonds de garantie national avec des taux bonifiés et d’un fonds d’amorçage pour permettre aux entreprises d’établir des dossiers bancables. « Les sociétés à capital risque comme le SONAPAR, qui sont déjà méconnues par le grand public, doivent aussi participer au développement des entreprises. En outre, il faut désormais les réorienter vers les PME/PMI au lieu des sociétés d’Etat ou de patrimoine », a-t-il poursuivi. Et parlant des Lois des Finances, « l’allègement des procédures de déclaration et les mesures d’incitation fiscales doivent y être inscrits pour attirer les informels dans le secteur formel », a conclu Erick Rajaonary.

Navalona R.

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