Cet Institut reconnu sur le plan international veut mettre en place un label « pierres précieuses à Madagascar ».
Les missions de l’Institut de Gemmologie de Madagascar (IGM) restent encore méconnues par les acteurs œuvrant dans le secteur minier. On peut citer entre autres, les organisations de producteurs miniers, les bijoutiers, les lapidaires, les opérateurs exploitants ainsi que les acheteurs et les vendeurs de pierres précieuses. Cependant, « nous jouons un grand rôle dans la promotion de la sécurisation et la commercialisation des pierres précieuses à Madagascar », a expliqué le directeur général de l’Institut, Andrianirina Rasolonjatovo, lors d’une conférence de presse hier à la CCIA.
Label. Pour ce faire, il a incité les acteurs à faire expertiser leurs gemmes auprès de l’IGM, avant de procéder à toute transaction. D’autant plus, c’est l’unique Centre de Formation en Gemmologie francophone de classe internationale, moyennant d’un laboratoire reconnu, qui est accrédité « ATC » par le «Gemmological Association» de Londres, dans le continent Africain et l’Océan Indien. « La majorité de ces acteurs n’ont pas non plus assez de connaissances sur les gemmes. C’est pourquoi, il y a toujours une déception des acheteurs sur l’identité des pierres en raison de la prolifération des gemmes synthétiques. Les faux rapports d’identification, voire même des faux et usage de faux de documents attestant leur authenticité, ne sont pas en reste. Et un écart considérable des prix est cependant observé entre les gemmes synthétiques et les vraies pierres précieuses. Notre objectif est de mettre en place un label « pierres précieuses de Madagascar ». En effet, il s’avère très difficile de bien identifier les gemmes à l’œil nu ou via une loupe sans passer par un laboratoire spécialisé », a-t-il soulevé.
Valeur ajoutée. Par ailleurs, l’IGM contribue à la professionnalisation du métier des gemmes par la formation des acteurs en gemmologie, lapidairerie et bijouterie de fantaisie tout en louant des matériels en atelier public ou pratique libre. En fait, « le taillage des gemmes permet d’augmenter la valeur ajoutée ainsi que leur valeur commerciale. L’écart des prix à l’export entre une pierre taillée selon les normes spécifiques et une pierre brute est également énorme. Il faut savoir également que le métier des gemmes rapporte si l’on se lance de façon professionnelle », a conclu Andrianirina Rasolonjatovo.
Navalona R.
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