La Commune Urbaine d’Antananarivo mettra en œuvre un nouveau projet visant à limiter l’exode rural dans la Capitale tout en améliorant la qualité des produits agricoles destinés à la consommation urbaine.
L’exode rural. C’est la principale raison de la migration de la population en provenance des communes périphériques vers la Capitale. « La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) a recensé près de 100 000 nouveaux migrants chaque année à Antananarivo Ville, soit près de 9 000 nouveaux venus par mois ou bien 300 migrants par jour. Ce qui engendre un problème social dans la Ville des Mille », a révélé Randriantiana Henri, Conseiller spécial du Maire de la CUA, Représentant le Premier Magistrat de la Ville lors de l’ouverture de la 4e édition du salon de la créativité « Voatra » hier au Parvis de l’Hôtel de Ville à Analakely.
Problèmes rencontrés. Afin d’y remédier, « la CUA lancera un projet d’agriculture urbaine qui tend à améliorer les produits destinés sur le marché et ce, avec les partenaires tels que la Région Île-de-France et l’AFD. A cet effet, des centrales d’achat seront mises en place pour assurer un débouché aux produits des paysans des communes périphériques. En fait, l’exode rural est favorisé par l’écoulement des produits du terroir vers le marché de la Capitale », a-t-il expliqué. Notons que ce projet sera réalisé en partenariat avec le ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et le ministère de l’Eau et de l’Assainissement. « Mme le Maire et ses techniciens ont effectué durant deux mois une descente sur le terrain dans les six communes avoisinantes de Tanà dans le dessein d’identifier les trois principaux problèmes rencontrés par les paysans approvisionnant en produits agricoles la ville des Mille. Il s’agit de la non-maîtrise d’eau, de la mauvaise qualité des semences et de la faible utilisation d’engrais », a-t-il enchaîné. L’objectif est de limiter l’exode rural afin de résoudre le problème social dans la Capitale tout en améliorant la qualité des produits agricoles destinés à la consommation urbaine.
Politique d’assainissement. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, une formation en technique de compostage sera entre autres prévue. « Cela entre également dans le cadre de la réalisation de la politique d’assainissement menée par la CUA pour déloger les marchands ambulants et les squatters des rues. En fait, la majorité des marchands ambulants et des squatters sont des migrants. On est actuellement en phase de finalisation du dossier de projet. Et ce sera présenté auprès des bailleurs de fonds très prochainement », a évoqué Randriantiana Henri. Par ailleurs, la CUA collaborera avec le ministère de la Population et l’UNICEF pour recaser les sans-abri.
Navalona R.
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