
Il y a des importateurs qui réalisent des ventes à perte toute l’année tandis que d’autres effectuent des fraudes douanières et des fausses déclarations entraînant une concurrence déloyale qui nuit à la compétitivité des industries locales.
Des produits importés hors normes, non conformes à la réglementation en vigueur et mettant en péril la santé des consommateurs, envahissent le marché national. En outre, il y a des importateurs qui font des ventes sans factures en ne payant pas de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) au taux de 20%. En outre, les contrôles intempestifs des agents de l’Administration fiscale incitent les grossistes à s’approvisionner en produits importés illicitement au détriment des industries locales. Certains importateurs effectuent en même temps des fraudes douanières et des fausses déclarations de produits. Tout cela entraîne une concurrence déloyale qui est une gangrène nuisant à la compétitivité des industries locales et provoquant par la suite une mort lente du secteur industriel à Madagascar. Les groupements du secteur privé notamment le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM), le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) et le FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy) le révèlent dans un communiqué conjoint.
Blanchîment d’argent. Ce n’est pas tout ! Ils y ont également évoqué que tout le monde constate que d’autres importateurs réalisent des ventes à perte toute l’année sur le marché local. « Logiquement, aucune entreprise ne pourra survivre en réalisant des ventes à perte de façon régulière sans effectuer un blanchîment d’argent conjugué avec la réalisation de ventes sans facture », selon toujours leurs dires. Face à ces manœuvres de blanchîments d’argent résultant des trafics que ces opérateurs douteux font depuis plusieurs années au détriment total du secteur privé, particulièrement de l’industrie nationale, de la santé publique et des ressources de l’Etat ainsi qu’à l’impunité des criminels, délinquants et trafiquants des ressources naturelles, ces groupements du secteur privé dénoncent l’inaction de l’Etat. Le non-respect et la non application des lois en vigueur ne sont pas en reste.
Action ferme. C’est pourquoi, ils ne cessent de l’interpeller à prendre effectivement ses responsabilités face à cette situation intolérable qui ne peut plus souffrir de manœuvre dilatoire. « Nous réclamons ainsi une action ferme de l’Etat pour la sauvegarde et le développement de l’industrie nationale, le mieux-être de la population, la protection des ressources naturelles du pays, l’instauration de l’équité fiscale et le respect du code d’éthique de l’économie avec un planning précis des mesures à mettre en œuvre par des responsables identifiés », ont-ils conclu. Bien d’autres groupements et syndicats des opérateurs issus de différents secteurs d’activité au niveau régional et national, tels que le tourisme, les TICs, le BTP, l’aquaculture et la pêche crevettière, la zone franche, l’automobile, l’hôtellerie et la restauration ainsi que la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Madagascar, sont également du même avis que le SIM, le GEM et le FIVMPAMA. Il y a également l’Association Malagasy des Investisseurs en Capital (AMIC), l’Association pour la Promotion de l’Entreprise à Madagascar (APEM) et le Groupement Professionnel des Commissionnaires Agréés en Douanes (GPCAD). Bref, tous les opérateurs privés issus des différents secteurs d’activités se plaignent.
Recueillis par Navalona R.
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