Le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM) continue à dénoncer la concurrence déloyale qui nuit au développement du secteur industriel dans le pays. Et ce, « jusqu’à ce que l’Etat prenne ses responsabilités », a fait savoir Fredy Rajaonera, le président du SIM en marge de la conférence de presse sur l’organisation de la 3e édition du salon de l’Industrie de Madagascar hier à l’hôtel Colbert. Non-respect des lois. « Cette concurrence déloyale se manifeste notamment par le non-respect des lois en vigueur concernant l’importation massive des produits agro-alimentaires dans le pays. Tout produit doit être étiqueté au moins en langues malagasy, française et anglaise afin de protéger les consommateurs. Il y a également les opérateurs informels qui ne paient pas de TVA sur ces marchandises importées sans parler des fraudes au niveau de la Douane. Et enfin, l’Etat doit appliquer effectivement les règles afin de sanctionner les contrevenants car il y a des impunités », a-t-il dénoncé.
Rencontre B to A. Tous les groupements de secteur privé existant à Madagascar soutiennent les actions du SIM dans la lutte contre la concurrence déloyale. Entre-temps, le président du Syndicat des Industries de Madagascar a soulevé que les membres du secteur privé sont toutefois prêts à répondre favorablement aux appels de l’Etat. « Une prochaine réunion bipartite aura lieu bientôt », dit-il. D’ailleurs, dans le cadre de cette 3e édition du salon de l’Industrie de Madagascar, il y aura une rencontre B to A, soit une rencontre entre le secteur privé et l’administration, à part les rencontres B to B et B to C. « Durant cette rencontre B to A, les deux parties identifieront les facteurs de blocage du développement industriel à Madagascar tout en cherchant ensemble les solutions adéquates », a exposé Dominichini Ramiaramanana, le président du comité d’organisation du salon.
Conditions. Quant à l’attrait des lnvestissements Directs Etrangers à Madagascar, « la sécurité de ces investissements et la stabilité politique constituent une des conditions sine qua none», a évoqué Fredy Rajaonera, le président du SIM. Et lui de rajouter que le secteur privé attend également de l’Etat des mesures incitatives leur permettant de réinvestir pour rénover son parc industriel, entre autres. En attendant, le projet de loi sur la politique de développement de l’industrie concocté par le SIM avec ses partenaires, sera soumis aux prochaines sessions parlementaires.
Navalona R.
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