« Certes, le dialogue entre l’Etat, le secteur privé est instauré, mais nos propositions ne sont pas toujours considérées ». C’est le constat du Président du SIM (Syndicat des Industries de Madagascar), Fredy Rajaonera. A titre d’illustration, « nous avons réclamé la révision à la hausse du droit de douane à 15 % au lieu de 10 % sur l’importation de bordillons de savon car cela pénalise l’industrie locale. Ce produit qualifié de semi-fini n’est pas en fait transformé sur place mais conditionné directement pour être mis en vente sur le marché. Ce qui entraîne une concurrence déloyale. Le ministre des Finances nous a expliqué que c’est déjà inscrit dans la Loi des Finances 2015 mais l’Assemblée Nationale ne l’a pas voté alors que d’aucuns savent le lobbying au sein de cette institution », a évoqué Thierry Ramaroson, le directeur général de Savonnerie Tropicale. Son usine a connu un arrêt de production depuis quelques mois en raison de ce problème, selon ses dires. « La savonnerie SIB à Mahajanga risque également la faillite », dixit le Président du SIM. En dépit de tout cela, ces industriels continuent la bataille en revendiquant la lutte contre la concurrence déloyale.
Navalona R.
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