10 000USD, soit près de 31 millions d’Ariary ! C’est le financement attribué aux idées les plus novatrices et susceptibles d’avoir un vrai impact, en termes de résultats dans la promotion de l’approche genre. Pour sélectionner ces idées, une grande compétition est lancée par la Banque Africaine de Développement (BAD). Le président de l’institution, Akinwumi Adesina, a annoncé le lancement de cette compétition le 8 mars dernier. « Fort du succès du concours d’idées que nous avons lancé en interne en 2016, sous le nom INNOPitch, je lance aujourd’hui officiellement une édition spéciale intitulée INNOPitch-Genre pour que foisonnent les idées innovantes sur comment intégrer la dimension de genre », a-t-il déclaré. Selon le Rapport mondial 2016 sur l’écart entre les sexes du Forum économique mondial, l’Afrique subsaharienne n’atteindra la parité entre les sexes que dans 79 ans. De ce fait, le président de la BAD a exhorté toutes les parties prenantes (gouvernements, partenaires au développement, société civile, etc.) à combler les disparités entre les sexes en Afrique en agissant avec audace. « Nous avons besoin de plus de femmes PDG, parlementaires, ingénieures, informaticiennes, astronautes, chefs d’État, autant de domaines traditionnellement accaparés par les hommes », a-t-il plaidé.
Actions. La Banque africaine de développement a lancé une série de mesures audacieuses pour combler l’écart entre les sexes en Afrique. Sa stratégie sur le genre, « Investir dans l’égalité hommes-femmes pour la transformation de l’Afrique : 2014-2018 », entend faire en sorte que la dimension du genre soit davantage intégrée dans toutes ses opérations et stratégies. Pour ce faire, la BAD est en train de finaliser un système de marqueurs du genre, qui lui permettra de veiller à ce que le genre soit pleinement pris en compte et à ce que l’impact des projets du point de vue du genre soit mesuré correctement. « Nous avons amélioré la prise en compte du genre dans nos opérations », a souligné le président Adesina.
Antsa R.