Les organismes et entités qui se dressent contre le projet de mise en place du système ACD (Advance Cargo Declaration) à Madagascar se multiplient. La contestation de l’ACD devient de plus en plus internationale. Des représentations diplomatiques étrangères se positionnent également contre ce projet qui a provoqué le tollé général du secteur privé. Selon la LOI (Lettre de l’Océan Indien) dans son N° 1446, la position des Etats-Unis dans ce dossier a fait tache d’huile. En somme, des ambassades et d’autres chancelleries sont venues grossir le rang de ceux qui sont convaincus que le système ACD, tel qu’opéré par la société béninoise ATPMS (Associated transport and port management system), comporte de nombreuses zones d’ombre et donc soulève de nombreux questionnements, voire suspicions. « Ce n’est pas le système qui doit être mis en place au niveau des ports internationaux de Madagascar » soutient-on.
Mal vue. En tout cas, cette contestation internationale signifie qu’une éventuelle mise en œuvre de ce système à Madagascar serait ainsi très mal vue dans le microcosme de la communauté internationale. Laquelle avait pourtant bien épaulé le régime dans l’organisation du sommet de la Francophonie et dans sa quête de financement lors de la conférence des bailleurs et investisseurs à Paris. Le sujet est d’autant plus délicat dans la mesure où certains ministres de l’actuel gouvernement sont au fond d’eux même contre ce projet. Malheureusement, ils n’osent pas se faire entendre dans la mesure où le projet ACD by ATPMS est parachuté par la Présidence pour exécution au niveau du gouvernement. LOI rappelle, d’ailleurs dans son article qu’ATPMS « a pour principal relais à Madagascar le français Philippe Leclerc, proche du chef de l’Etat, qui milite depuis deux ans pour l’ACD ».
Recueillis par Antsa R