Quelle est la position du président Hery Rajaonarimampianina par rapport au projet à polémique de mise en place de l’ACD ? La question se pose dans la mesure où c’est un certain Philippe Leclerc, le Français bien introduit au sein de la Présidence qui est derrière l’ACD version ATPMS. La question se pose également si l’on tient compte du fait que l’actuel locataire d’Ambohitsorohitra est un défenseur du secteur privé qu’il considère, à juste titre comme le moteur de la relance économique. Alors que l’ACD est redoutée, justement par l’ensemble du secteur privé.
C’est d’ailleurs en raison de cette importance du secteur privé pour l’économie que des représentations diplomatiques étrangères se sont positionnées récemment contre la mise en œuvre de l’ACD. Une contestation qui risque de s’intensifier davantage puisque les réunions continuent entre des représentants d’Ambassade, dans la perspective de l’application de sanctions économiques en cas de persistance des autorités malgaches pour la mise en œuvre de l’ACD. Les Etats-Unis, par exemple, envisageraient de réduire les importations de marchandises sur le marché malgache. Certains pays comme le Japon et le Canada, iraient plus loin en prévoyant de convaincre le FMI pour une suspension des décaissements des fonds pour la Grande Ile.
Bref, le dossier ACD risque d’aller très loin si les autorités ne prennent pas les mesures nécessaires pour enterrer définitivement ce projet à polémique. Le milieu des affaires estime d’ailleurs que la balle est maintenant dans le camp du Président de la République qui n’a pas du tout intérêt à sacrifier l’économie nationale pour un projet contesté à juste titre, non seulement par le secteur privé local, mais également par des partenaires économiques. Et peut-être bientôt par la communauté des bailleurs de fonds si le FMI entre effectivement dans la danse de la contestation de l’ACD. Un Acte Contre le Développement.
R.Edmond.