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Initiative SRJS : Un financement de 2 millions d’Euros du Pays-Bas

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Les parties prenantes pour la mise en œuvre de l’initiative SRJS.

Cela consiste à renforcer la capacité de la société civile surtout au niveau local à faire un lobby ou un plaidoyer pour convaincre l’administration et le secteur privé en matière de gestion durable des Biens Publics Mondiaux basés sur les écosystèmes.

 

L’initiative SRJS (Shared Resources, Joint Solutions) est l’idée de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) des Pays-Bas. Elle est mise en œuvre dans seize pays, dont huit pays en Afrique, y compris Madagascar. « L’objectif consiste à renforcer la capacité de la société civile surtout au niveau local à faire un lobby ou un plaidoyer pour convaincre l’administration et le secteur privé en matière de gestion durable des Biens Publics Mondiaux basés sur les écosystèmes. Il s’agit  de l’approvisionnement en eau, de la biodiversité, de la sécurité alimentaire et de la résilience climatique pour une amélioration des conditions de vie des communautés », a expliqué Ndranto Razakamanarina, le PCA de l’Alliance Voahary Gasy, lors de l’atelier de lancement de cette initiative SRJS hier à l’hôtel Colbert.

Site de référence. Notons que cette initiative sera mise en œuvre sur une période de 2016 à 2020, par le Consortium incluant l’Alliance Voahary Gasy, le Missouri Botanical Garden (MBG), le Durell Wildlife Conservation Trust, l’ONG Fanamby et l’Association Famelona. « Les Pays-Bas, plus précisément l’UICN et le WWF néerlandais, a accordé un financement de l’ordre de 2 millions, pour ce faire. Les sites d’intervention seront Ampasindava, Soalala et Anosy », a évoqué Raharimampionona Jeannie, la représentante de MBG. Le choix de ces sites a été basé sur le fait qu’il y a des projets d’extraction minière, tels que les terres rares à Ampasindava et le gisement de fer prévu être exploité par Wisco à Soalala. On y trouve également des Aires Protégées d’Ampasindava et de la Baie de Baly qui constitue l’habitat naturel des tortues « Angonoka », une espèce endémique de cette région. On y observe ainsi une interaction des activités d’extraction minière et des activités de conservation de l’environnement. Quant à la région d’Anosy, c’est un site pilote et de référence grâce son expérimentation en matière d’Evaluation Environnementale Stratégique (EES) via le projet QMM.

Vision commune. « Nous sommes en train de lancer cette EES à Madagascar », a précisé le PCA de l’AVG. C’est  une gamme d’approches ayant pour objectif l’intégration des considérations environnementales au sein des politiques, projets et des programmes tout en évaluant leur interdépendance avec des considérations sociales et économiques. « A la différence des Etudes d’Impacts Environnementaux des investissements réalisés sur un site, l’EES vise à élaborer une vision commune avec toutes les parties prenantes tout en évaluant les Biens Publics Mondiaux sur tout un paysage sur le long terme avant de mettre en œuvre une politique ou un plan de développement. A titre d’illustration, la sécheresse et l’inondation se succèdent maintenant à Madagascar en raison de la déréglementation climatique. La vision est de contribuer à la reforestation pour une meilleure gestion des ressources naturelles et non de lutter contre la déforestation tout court», a-t-il enchaîné.  

Politiques harmonisées. En revenant sur l’initiative SRJS, « on devrait pouvoir soutenir les communautés locales de base à tirer profit des activités d’extraction minière dans leur localité, en percevant entre autres une partie des ristournes versées aux communes, afin qu’ils puissent être plus motivés à protéger la biodiversité. Notre lobbying porte également sur des débats entre toutes les parties prenantes en se basant sur des informations crédibles. L’objectif stratégique vise à améliorer le cadre légal et à appliquer effectivement les lois en vigueur. C’est le cas de la mise en œuvre du projet ALARM », selon toujours ses dires. Et les politiques relatives à l’aménagement du territoire, minières, de gestion des Aires Protégées, des ressources en eau, foncières et agricoles doivent être harmonisées et appliquées de manière inclusive et responsable  pour préserver la base écosystémique des Biens Publics Mondiaux dans les deux paysages. En bref, « l’initiative SRJS consiste à tester l’élaboration des lois visant à assurer l’interaction entre les Aires Protégées issues des catégories 5 ou 6 et les activités d’extraction minière », a évoqué Ndranto Razakamanarina.  Il faut savoir que l’AVG constitue l’organisateur technique de l’initiative SRJS à Madagascar et MBG se charge du côté de l’administration et des finances. L’ONG Fanamby s’occupe du partenariat avec le secteur privé. Par contre, Durell et l’association Famelona sont les gestionnaires des Aires Protégées.  

Navalona R.


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