La contestation internationale de l’ACD version ATPMS se confirme. L’on apprend de source bien informée qu’un groupe de représentants diplomatiques étrangers vient d’adresser au Premier ministre Olivier Mahafaly une déclaration commune faisant état de leur position contre la mise en place de l’ACD. Cette information confirme en tout cas une récente publication de LOI faisant état de cette prise de position des principaux bailleurs de fonds comme la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD), l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), l’Union européenne (UE) et les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France et du Japon.
Il s’agit en quelque sorte d’une mise en garde adressée aux autorités malgaches si jamais ces dernières s’entêtent à persister sur ce projet qui n’a jamais fait l’unanimité non seulement du côté des opérateurs économiques, mais également donc des bailleurs de fonds. En tout cas, on attend dans les jours qui viennent la position des hauts dirigeants du pays sur l’ACD. Plus particulièrement celle du Président de la République, à son retour au pays après sa visite d’Etat en Chine. Quoiqu’il en soit, les partenaires internationaux sont donc en grande majorité contre cette ACD considérée comme un véritable retour en arrière et pouvant compromettre les acquis des derniers grands événements internationaux comme les sommets du COMESA et de l’OIF. A terme si le gouvernement persiste dans son projet de mise en place de l’ACD, dont l’objectif final n’est que de servir les intérêts d’un groupuscule autour de la Présidence et des dirigeants de l’ATPMS, les aides étrangères pourraient être compromises.
En somme, l’alternative la plus sage pour le régime est d’abandonner l’ACD version ATPMS. Et de mettre en place, un autre système de sécurisation maritime capable de servir les intérêts du pays. L’on apprend d’ailleurs que les bailleurs de fonds sont prêts à appuyer le pays dans la mise en place d’une gestion transparente de la sécurité maritime.
R.Edmond.