Le secteur extractif pourrait potentiellement devenir un puissant levier pour le développement social et le décollage économique après des décennies de crises politiques et économiques à répétition. Si les retombées financières sont utilisées de manière juste, équitable et durable, cela pourrait en effet contribuer à transformer la structure de l’économie et le paysage social malgache pour enfin sortir le pays de la pauvreté. De même, si les sociétés minières offraient des opportunités aux entrepreneurs malgaches afin que ces derniers puissent fournir des biens et services ou encore, si la main d’œuvre locale était employée, en particulier dans des services techniques et spécialisés, il y aurait nécessairement des effets positifs sur l’économie malgache. C’est ce qu’a rapporté un technicien du Bureau de Cadastre Minier de Madagascar, lors d’une rencontre avec la presse hier au ministère des Mines. Toutefois les choses sont loin d’être simples. Certains facteurs liés à la complexité de l’arène de l’économie politique à Madagascar, notamment le jeu de pouvoir entre certains acteurs économiques et politiques clés, alimenté par la situation politique fragile, la faiblesse des institutions formelles à tous les niveaux de gouvernance, l’absence d’action collective locale, le tissu économique fragile, entre autres, rendent tout objectif de développement « optimal » difficile à atteindre, du moins à court terme, a-t-on appris.
Recueillis par Navalona R.