Le ministère auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole, met en œuvre une stratégie visant à assurer la traçabilité des produits aurifères.
Des efforts ont été entrepris par le ministère auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole en matière de lutte contre l’exportation illicite de l’or à Madagascar. « Et les résultats ont été encourageants. En effet, la quantité d’or exporté qui a été déclarée officiellement pour ce premier semestre de 2017, a atteint plus de 1 200 kg, une grande première depuis l’Indépendance de Madagascar. Toutefois, ce n’est pas encore une finalité de notre département », a souligné le ministre de tutelle, Zafilahy Ying Vah, lors de la distribution des vivres à tout le personnel du ministère hier à l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance.
Déclarations officielles. Rappelons que la plus grosse quantité de l’exportation de ce métal jaune effectuée par Madagascar a été enregistrée en 1897 avec une statistique de 3,6 tonnes. « Et depuis l’Indépendance, la quantité exportée ne dépassait plus les 100 kg. A titre d’illustration, moins de 39 kg d’or ont été expédiés en 1995 à l’extérieur. Cela s’élève à 50 kg en 2008. Et durant les dernières années, les déclarations officielles de l’exportation aurifère de la Grande Ile étaient en grammes. C’est honteux, mais c’était la réalité. L’an dernier, nous avons enregistré plus de 580 kg d’or exportés, et ce, grâce aux efforts entrepris par l’Agence Nationale de l’Or (ANOR) sous tutelle du ministère, surtout en matière de formalisation des acteurs opérant dans le secteur aurifère. Et de janvier à juin 2017, la valeur de la quantité d’or destinée à l’exportation et qui a été déclarée officiellement ne cesse d’augmenter, atteignant pour la première fois depuis 1960, à plus de 1 200 kg », a-t-il expliqué.
Traçabilité. Notons que le ministère de tutelle met en œuvre une stratégie visant à assurer la traçabilité des produits aurifères allant des petits exploitants opérant dans les sites de production, en passant par les collecteurs formels jusqu’à leur exportation. « Nous envisageons d’entamer la même stratégie afin d’augmenter la quantité déclarée des pierres précieuses et des pierres fines exportées par Madagascar. L’objectif consiste à avoir plus de retombées économiques positives, aussi bien pour la population au niveau des sites d’exploitation de ces produits miniers et aurifères, que pour la nation en général, et ce, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant », a enchaîné le ministre de tutelle. Par ailleurs, il a réitéré que l’or, tout comme les pierres fines et les pierres précieuses constitue des ressources non renouvelables. « Une meilleure gestion, d’une manière durable, de ces ressources s’impose au profit des générations futures, et ce, tout en respectant l’environnement lors de leur exploitation », a conclu le ministre Zafilhay Ying Vah.
Navalona R.