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Channel: Economie – Midi Madagasikara
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Elections à la CCIA : Un autre terrain de bataille entre le HVM et le TIM

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Siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo.

Face au flou total qui règne dans les préparatifs des élections de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo, les entreprises et les groupements professionnels sont déroutés. Visiblement cette élection est devenue un autre terrain de bataille entre le HVM et le TIM.

Le HVM tente-t-il d’avoir une mainmise sur la CCIA ? C’est la question qui se pose en tout cas dans le milieu des affaires  face aux bizarreries qui entourent les  procédures de préparation des élections de cette chambre que les dirigeants qui se sont succédé ont toujours voulu politiser.

Prédominance. En tout cas,  d’après les opérateurs économiques qui montent de plus en plus au créneau, les agissements du comité ad hoc mis en place pour l’organisation de ces élections sont loin d’être purement professionnels. Tout d’abord, la prédominance du secteur public qui dispose de 5 membres, contre 3 pour le secteur privé constitue déjà une anomalie dans la mesure où la CCIA est avant tout une affaire qui touche les entreprises privées. Des entreprises qui vont avoir tout le mal du monde à voter et ce, pour plusieurs raisons. Il y a tout d’abord ce refus du principe de vote par procuration qui, pourtant a toujours existé.

Lourdeur administrative. En plus de cela, et contrairement au principe de facilitation des procédures dans la gestion des entreprises,  la lourdeur administrative  est de retour dans l’organisation de ces élections. Pour s’inscrire dans la liste électorale, par exemple, les entreprises doivent fournir une carte d’identité fiscale certifiée 2016 ou 2017. Ce qui provoque des pertes de temps et d’argent dans les procédures à réaliser au niveau des Fokontany et des arrondissements. Sur ce point d’ailleurs, les entreprises ne savent plus sur quel pied danser parce qu’il existe actuellement deux fiches d’inscription à la liste électorale, l’une exigeant une photocopie certifiée de la carte d’identité nationale de l’électeur et l’autre non. Face à ces bizarreries, les membres du secteur privé ont soulevé des remarques et font des propositions. Mais le comité ad hoc fait la sourde oreille et continue les préparatifs conformément au calendrier déjà établi. Un calendrier qui est d’ailleurs déjà entaché d’irrégularités. Pour ne citer, entre autres que le fait que la diffusion officielle du calendrier électoral et l’appel à l’inscription aient eu lieu le 3  juillet 2017, soit 4 jours avant l’affichage de la première liste électorale provisoire qui a eu lieu le 7 juillet. « On craint, à juste titre qu’il y ait actuellement des velléités de manipulation de ces élections en faveur d’une liste HVM qui  veut avoir une mainmise sur la CCIA » soutiennent des membres du secteur privé.

TIMisation. Par ailleurs, l’autre parti politique prétendant au pouvoir est visiblement entré dans la danse pour s’imposer au sein du futur bureau de la CCIA. L’on apprend en effet que Lantomanana Andriamahery, le DG de la CCIA, qui plus est un proche de Marc Ravalomanana, a engagé des manœuvres en coulisse pour une « TIMisation » de la CCIA. En effet, non seulement la clôture de la réception des dossiers n’a pas été respectée, mais également le nombre de dossiers reçus est passé de 1100 à 3000 du jour au lendemain.  Une irrégularité flagrante a été d’ailleurs décelée à travers un constat d’huissier qui a permis d’établir  des cachets de réception antidatés au 8 août.  Les deux groupements professionnels majeurs que sont le GEM et le FIVMPAMA ont vigoureusement  contesté, mais sans résultat puisque le DG de la CCIA qui était un ancien comptable de Marc Ravalomanana a persisté ; malgré ces irrégularités. Et l’apparition de deux nouvelles associations : la FOM et la FIERENANA qui sont  des pro Ravalo confirment cette tentative de l’ancien Président d’effectuer un retour en force au sein de la CCIA, probablement à des fins électorales.

En somme, le HVM et le TIM tentent actuellement de s’imposer pour contrôler la CCIA. Au grand dam bien évidemment du secteur privé qui est pourtant le premier concerné dans cette affaire. Et le plus grave, le développement des entreprises – qui sont les clés de la relance économique – est compromis dans cette tentative de politisation à outrance de la CCIA.

R.Edmond.


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