
Près de 150 experts seront à Madagascar pour le Troisième Congrès du Réseau africain de Recherche sur la Fiscalité(ATRN) qui se tiendra du 4 au 6 septembre 2017 à l’Hôtel Paon d’Or Ivato.
« Un système fiscal moderne et efficace pour améliorer la mobilisation des ressources domestiques en Afrique : Le rôle des technologies de l’information et l’échange d’informations fiscales ». Tel est le thème du 3e congrès annuel du Réseau Africain de Recherche sur la Fiscalité (ATRN). Organisé par l’ATAF (Association panafricaine le Forum sur l’Administration Fiscale Africaine), cette rencontre sera accueillie par Madagascar, représentée par la Direction générale des impôts (DGI), en collaboration avec l’INSCAE en tant que comité scientifique. En effet, ce sera la première fois que le Congrès se tiendra dans la Grande Ile. Pour la DGI, cela démontre l’implication de l’administration fiscale malgache à plusieurs niveaux et en particulier au sein de l’ATAF et de son Réseau africain de recherche en fiscalité (ATRN). Selon les organisateurs, environ 150 experts, chercheurs, professionnels des Administrations fiscales, des Ministères des Finances et du secteur privé provenant des Etats africains francophones, anglophones et lusophones participeront à ce Congrès qui abordera les problématiques de la politique fiscale axée sur la collecte et le traitement d’information dans les stratégies de modernisation des administrations fiscales.
Programme. Plusieurs thèmes seront abordés durant le troisième Congrès de l’ATRN. Les sujets au programme de l’événement concernent les solutions numériques pour le développement de la fiscalité ; l’échange de renseignements fiscaux ; la transparence l les compétences des administrateurs ; la gouvernance et légitimité fiscale : l’aide internationale au développement ; les réformes fiscales et enfin, les problèmes liés à la fiscalité transfrontalière en Afrique. A noter que pour Madagascar, ces différents domaines nécessitent encore de grands efforts, malgré les progrès significatifs réalisés au cours de ces dernières années. Le taux de pression fiscale à Madagascar prévue pour cette année est de 11,4% ; ce qui reste encore très faible comparé aux autres pays d’Afrique. Avec cette situation, les recettes fiscales ne permettent pas au pays de financer de manière autonome les politiques publiques engagées par le Gouvernement. Selon la DGI, l’adhésion de Madagascar à l’ATAF constitue l’opportunité de développer des échanges d’expérience sud-sud en matière de mobilisation des ressources fiscales. Par contraste avec d’autres arènes d’échanges et de discussion sur ces sujets, l’ATAF présente en effet l’avantage de privilégier les échanges entre experts de pays Africains, au-delà du seul espace francophone, confrontés à des difficultés similaires à celles rencontrées par Madagascar s’agissant de la politique et de l’administration fiscales.
Recueillis par Antsa R.