
Madagascar prévoit 1 468 milliards Ariary de dépenses sociales pour cette année, dont 185 milliards Ariary proviennent des partenaires techniques et financiers. Cette somme reste insuffisante, malgré une grande évolution depuis 2014, selon l’UNICEF.
Les secteurs sociaux bénéficieront de dépenses publiques équivalentes à 4,6% du PIB (Produit intérieur brut), en 2018. C’est ce qu’a indiqué le DG du Budget auprès du Ministère des Finances et du Budget, Mialy Lanto Razanajato Razafinimanana, lors d’une séance d’information et de formation sur le budget des secteurs sociaux, qui s’est tenue vendredi dernier à la salle de conférence Le Pavé Antaninarenina. Cet indicateur est bien au dessus de ceux de la période 2009-2014, qui étaient aux alentours de 3,7%. Mais il reste insuffisant si l’on se réfère aux niveaux préconisés par les partenaires au développement. En effet, l’UNESCO soutient que les dépenses pour l’éducation devraient représenter 6% du PIB ; l’OMS (Organisation mondiale de la santé) indique que les dépenses dans le secteur de la santé devraient atteindre 5% du PIB, etc. Pour la représentante de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance), présente à la séance de vendredi dernier, la part des secteurs sociaux dans les dépenses publiques à Madagascar connait une amélioration, depuis 2014, grâce à la mise en œuvre de la politique sectorielle de l’éducation, du plan sectoriel de la santé, du plan national de la sécurité sociale et de la politique sectorielle de la nutrition.
Partenariats. Les représentants de la société civile et des médias ont assisté à la séance d’information et de formation de la semaine dernière. Il s’agit d’une troisième rencontre organisée avec l’UNICEF, selon le secrétaire général du Ministère des Finances et du Budget, Falihery Rajaobelina. « Cela fait trois ans que nous collaborons avec l’UNICEF pour la promotion de la transparence budgétaire. Pour l’Etat, les secteurs sociaux sont priorisés pour leurs importances. Cela concerne l’eau potable, l’assainissement, l’éducation, la santé, la sécurité sociale, etc. Cette priorisation est d’ailleurs visible à travers les réformes sur la gestion des finances publiques, qui touche l’amélioration des dépenses », a indiqué le SG. Pour l’UNICEF, cette coopération vise à appuyer le Gouvernement malgache pour avoir un budget suffisant, efficace, efficient et équitable. Pour les deux parties, la promotion des secteurs sociaux conditionne la participation de la population aux activités économiques.
Antsa R.