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Formation professionnelle : Le secteur privé s’engage à la financer

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Toutes les parties prenantes sont conscientes de la nécessité d’investir en capital humain.
Toutes les parties prenantes sont conscientes de la nécessité d’investir en capital humain.

Tous les travailleurs, même dans le secteur informel, doivent bénéficier de cette formation afin de développer leurs compétences. Cela permettra ensuite de renforcer la compétitivité des entreprises.

Un projet de loi d’orientation de la Politique Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle sera bientôt soumis à l’Assemblée nationale après son adoption en Conseil des Ministres. « L’objectif est de développer les compétences pour l’employabilité et la promotion de l’emploi décent », a évoqué Benjamina Ramanantsoa, le ministre de l’Emploi, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, lors de la signature de l’accord national sur l’Emploi et la Formation Professionnelle hier à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo. En effet, le secteur privé s’est impliqué dans l’élaboration de cette politique nationale de l’emploi et s’engage à la mettre en œuvre par le biais du financement de cette formation professionnelle.

Compétitivité. A cet effet, « un dispositif appelé Fonds de financement de la Formation Professionnelle sera créé. L’Agence Française de Développement (AFD) est déjà prête à financer l’étude de la mise en place et de la pérennisation de ce dispositif afin d’identifier les formes de contribution du secteur privé », a-t-il rajouté. De son côté, le secteur privé composé notamment du FIVMPAMA, du SIM, du GOTICOM, du Syndicat des Entrepreneurs en BTP, de l’ONTM et du GEFP, est conscient d’un investissement en capital humain afin de redynamiser leurs activités, et partant, de relancer l’économie. En effet, « les compétences des ressources humaines constituent un élément majeur de la compétitivité d’une entreprise. C’est pourquoi, nous allons contribuer financièrement à la formation professionnelle en adéquation avec les emplois existants », a soulevé Fredy Rajaonera, le président du SIM.  Notons que toutes les entreprises s’engagent ainsi à apporter leurs parts au Fonds de Financement de la Formation Professionnelle. Et cinq secteurs sont priorisés pour ce développement des compétences des employés. On peut citer, entre autres, le BTP, le tourisme et le TIC.  Ce projet contribuera également à faciliter la réinsertion des jeunes au monde du travail. Ils sont au nombre de 480 000 en quête d’emplois chaque année.

3,3 millions de travailleurs. Par ailleurs, « les travailleurs au sein du secteur informel doivent également bénéficier d’une manière gratuite de cette formation professionnelle, afin de développer leurs compétences. En fait, ils sont au nombre de 3,3 millions, selon l’INSTAT en 2012. Et 70% de ces emplois sont des auto-emplois où il n’y a aucune amélioration significative en capital humain. Et 2,4% seulement de ces actifs ont développé leurs compétences dans un établissement technique et professionnel. Cependant, ce secteur informel a produit plus de 7 400 milliards d’Ariary de biens et services et a créé plus de 4 000 milliards d’Ariary de valeur ajoutée en 2012, soit une estimation de 24% du PIB (Produit Intérieur Brut) au niveau national », a exposé Erick Rajaonary, le président du FIVMPAMA. L’étude réalisée par le CREAM (Centre de Recherches, d’Etudes et d’Appui à l’Analyse Economique à Madagascar) montre également que seuls 4,5% de la population active ont fait des études supérieures. D’où, la formation professionnelle est une grande nécessité. « Si l’informel en bénéficie, cela permet de le sensibiliser à se formaliser », a-t-il conclu.

Navalona R.


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