
L’approche locale de développement gagne davantage du terrain. Pour cette année 2018, le budget des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) connaîtra une augmentation de 3,2%, d’après les prévisions de la loi de finances initiale. Cette loi prévoit, en effet, des dispositions sur les impôts à payer au profit des CTD. En outre, les dons et financements issus des coopérations décentralisées devront également se multiplier, avec la tenue des deuxièmes Assises de la coopération internationale des collectivités décentralisées malgaches et françaises (AICT) en mars prochain, d’après l’association des Communes rurales de Madagascar. Une rencontre internationale qui favorise les partenariats et les jumelages entre les collectivités malgaches et françaises. Cependant, les parlementaires parlent de lenteur et de difficultés de procédures en douanes,ce qui freine la volonté des partenaires à faire des dons comme des camions, des tractopelles, etc. Ces difficultés engendrent également des frais supplémentaires d’emmagasinage, d’après les explications. De son côté, les Douanes ont précisé que des allègements de procédures de dédouanement sont déjà opérés. Par ailleurs, celles-ci ont noté que les dons doivent être au nom des CTD pour bénéficier d’exonération. Et pourtant, dans la pratique, ces dons sont parfois au nom de députés ou maires, ce qui complique les procédures. Pour ces élus, la remise officielle de ces dons en leurs noms, aux CTD offre des avantages politiques de propagande. Il en est de même pour le Fonds local de développement (FLD) qui, malgré le montant à la hausse, ne satisfait toujours pas les députés à cause des règles de procédures de décaissement et de l’implication d’autres acteurs comme les maires.
Antsa R.