
Plus de 800 passagers ont été victimes des perturbations des vols Air Madagascar, depuis le 31 décembre dernier. Des vols supplémentaires sont déjà programmés pour rattraper les retards d’acheminement, selon Besoa Razafimaharo DG de la compagnie.
L’année 2018 a très mal commencé pour la compagnie nationale Air Madagascar, alors que son plan de redressement commence à être mis en œuvre. Après la panne technique du Boeing 737-800 à Maurice, le 30 décembre 2017, une autre panne est survenue à Mayotte, le 1er janvier. Ces problèmes ont été suivis par le passage du cyclone Ava, causant ainsi une importante accumulation des retards de vols. « La panne technique à Maurice a été causée par une vitre latérale endommagée. L’avion a été immobilisé le 31 décembre et on n’a pu régler le problème que le lendemain matin. Des vols supplémentaires ont immédiatement été lancés. Mais une autre panne est survenue à Mayotte, à cause d’une fuite de carburant. Il y a eu une complication, car on n’a pu trouver la pièce de rechange nécessaire qu’en Europe le 3 janvier. Cette pièce n’a été acheminée à destination que le samedi 6 janvier. C’est pour cela qu’il y avait de nombreux passagers bloqués dans les escales », a expliqué le DG d’Air Madagascar, Rolland Besoa Razafimaharo, lors d’une conférence de presse organisée hier, au siège de la compagnie à Analakely.
NOTAM. La galère ne se limite pas à ces faits. Suite à une concertation entre l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar) et l’ADEMA (Aéroports de Madagascar), un NOTAM a été émis le 5 janvier, ordonnant la fermeture des aéroports de Toamasina, Sainte-Marie et Maroantsetra, pour une durée de 48 heures. « Cette décision a été prise à cause du cyclone. Air Madagascar a alors programmé ses vols ailleurs, afin d’apurer les retards. Le 6 janvier, l’évolution de la situation cyclonique a permis de lever le NOTAM. Mais la compagnie nationale a fait le choix de maintenir le nouveau programme établi, afin de limiter les perturbations et d’optimiser les conditions de sécurité de vol », ont expliqué les dirigeants de la compagnie malgache.
Coûts. Comme on peut l’imaginer, les impacts financiers de cette série de reports de vols sont énormes. D’après la Direction générale de la compagnie, 300 à 400 passagers ont été pris en charge chaque jour de retard de vol, durant la semaine dernière. Ces prises en charge comprennent l’hébergement et l’indemnisation. « Conformément à sa politique et à celle du droit aérien international, Air Madagascar a assuré la prise en charge sur place des passagers en souffrance à cause des pannes techniques. En ce qui concerne les retards des vols engendrés par le passage du cyclone, cela ne relève pas de la responsabilité de la compagnie », a précisé la Direction d’Air Madagascar. Par ailleurs, nombreux sont les questions qui se posent, quant à la contribution d’Air Austral, dans la résolution de ce genre de problème. Le DG d’Air Madagascar, ainsi que ses directeurs généraux adjoints ont répondu qu’il est difficile de trouver d’avions disponibles, en cette période de haute saison. En outre, ils ont soutenu le délai d’acheminement des pièces détachées pour la résolution de la panne technique à Mayotte étant considérablement réduite, grâce au soutien de la compagnie réunionnaise.
Vols supplémentaires. Cependant, Air Austral met à la disposition d’Air Madagascar un Boeing 737 supplémentaire, à partir de ce jour, afin de finir de désengorger la situation. A part cet avion en renfort, la compagnie nationale malgache programme déjà 4 à 5 vols supplémentaires par jour, grâce à ses ATR. Selon le DG Besoa Razafimaharo, 3 avions ATR sont opérationnels, outre le Boeing 737-800 et l’Airbus A340. Ce jour, des vols additionnels sont programmés pour acheminer les passagers bloqués à Diego et à Maroantsetra. Les retards d’acheminement devraient être réglés dans les plus brefs délais, d’après la compagnie.
Antsa R.