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Forum Africain sur la Résilience : La décentralisation effective réclamée par les participants

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La gestion des fonds publics dans les pays africains présente encore de nombreuses imperfections, selon les participants du FAR 2018.

Ce ne sont pas les financements qui manquent. C’est leur allocation qui doit être améliorée pour que des impacts soient perceptibles au niveau de toutes les communautés, jusqu’au bas de la pyramide, selon les panélistes du FAR 2018.

Donner de la valeur à la terre ! C’est le meilleur moyen de favoriser la croissance dans les pays africains, d’après les panélistes du deuxième Forum Africain sur la Résilience (FAR 2018), organisé par la Banque Africaine de Développement (BAD) à Abidjan Côte d’Ivoire les 8 et 9 février dernier. Pour Tertius Zongo, ancien ministre des Finances, également ancien premier-ministre du Burkina Faso, il faudrait que les pays d’Afrique mettent un peu plus d’accent sur l’économie et un peu moins sur la politique. « On a l’habitude d’accorder trop d’importance à la politique. Cela a conduit de nombreux pays à la violence politique, ethnique et tribale. Nous devons réfléchir à trouver comment donner espoir aux jeunes. Cela ne peut se faire que par la création de valeur ajoutée, par la création de richesses et d’emplois. C’est le rôle du secteur privé. Nous savons qu’un emploi créé équivaut à une immigration évitée. Si l’Etat facilite cette tâche du secteur privé, il peut se concentrer à assurer sa fonction régalienne », a soutenu Tertius Zongo.

Décentralisation. Pour sa part, le PDG d’Azalaï Hotel, Mossadeck Baly a indiqué que, la taille et la multiplicité des communautés de base ne permettent pas à l’institution comme la BAD d’intervenir efficacement, pour promouvoir le développement. Cet opérateur économique a évoqué la nécessité des partenariats entre l’Etat, les entreprises et les bailleurs de fonds, dans le cadre de l’amélioration de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Cette affirmation a été appuyée par Jean Louis Ekra, ancien président d’Afreximbank, qui a souligné l’importance de la synergie des interventions pour le développement. « Est-ce qu’il y a réellement un manque de financement ou faisons- nous face à une incapacité d’élaborer des projets viables sur le long terme ? Comment faire pour atteindre le bas de la pyramide dans les différentes interventions ? Pour cela, il faut une décentralisation effective. La population doit exercer son pouvoir en réclamant la redevabilité et les contreparties des impôts et taxes qu’ils versent aux collectivités décentralisées », a-t-il indiqué.

Richesses. De son côté, le PDG Mossadeck Baly a avancé que les aides budgétaires ne servent à rien, car une grande partie de l’argent est détournée, soit par les dirigeants du pays, soit par les bailleurs eux-mêmes qui imposent les services de consultants payés à 5 000 Euros par jour. Par ailleurs, d’autres intervenants comme Isaac Foly, PDG de Standard Chartered Côte d’Ivoire, ont mis en avant la nécessité d’inciter la création de richesses, par la création de banques de développement, la formation sur le concept de projet au niveau communautaire, la digitalisation pour réduire les coûts, la création de systèmes de financements à partir des fonds publics, pour les PME et les startups, etc. Bref, la création de richesses doit être faite par le secteur privé, et les services publics doivent être assurés par l’Etat, selon les participants du FAR 2018.

Antsa R.


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