
Le gouvernement, avec le ministère du Commerce et de la Consommation, en tête, mène une stratégie ambitieuse de faire de l’exportation un moteur de développement durable et inclusif du pays.
« Il n’y a pas que le commerce intérieur, nos efforts doivent également se concentrer sur le développement du commerce extérieur ». C’est ce qu’a notamment déclaré, hier le ministre du Commerce et de la Consommation, Chabani Nourdine lors de l’atelier sur l’Examen National de l’Export Vert (ENEV) qui s’est déroulé, hier à l’Hôtel Colbert. Destiné à concrétiser les objectifs du Plan National de Développement, l’ENEV qui est réalisé avec l’appui financier et technique du CNUCED consiste à identifier les filières à développer pour la promotion de l’export vert. Trois filières sont maintenant concernées : le café, le Black Eyes et le haricot lingot d’or de Miandrivazo. Des filières qui ont beaucoup de potentialités, mais qui rencontrent cependant, un certain nombre de problèmes.
3éme exportateur. Pour ne citer que le Black Eyes par exemple, la Grande Ile occupe actuellement la place de 3ème exportateur mondial avec une production annuelle d’environ 15 000 tonnes. Madagascar exporte notamment en Inde, au Pakistan, en Europe, aux Etats-Unis, au Sri Lanka, ou encore en Colombie…Mais des problèmes se posent, pour ne citer que la dégénérescence des semences et la baisse de la production, mais également et surtout, la concurrence d’autres pays producteurs comme la Birmanie, le Pérou et les Etats-Unis. Quant au haricot lingot d’or, Madagascar est réputé par son produit bio et se place au 48e rang mondial, parmi les pays exportateurs. La perte de marché est le problème récurrent de cette filière. En tout cas, le Plan d’action de l’ENEV étudié lors de l’atelier d’hier permettra d’avancer dans les actions d’appui à ces trois filières.
R.Edmond.