
La commission jeune du FIVMPAMA et l’agence Mercatis and Co ont organisé jeudi dernier au Café de la Gare, la septième édition du « start-up dating ». Ce type d’évènement qui rappelons-le, permet aux jeunes entreprises qui démarrent, d’effectuer un grand bond dans leur réseautage et leurs opportunités d’affaires.
La soirée du 1er mars a été consacrée à « l’entrepreneuriat social » dénommé encore « social business » en anglais. Elle a été suivie par 140 personnes, encore dans la fleur de l’âge pour la plupart. Etudiants, startupers, « business angel » (pouvant se traduire par « mécène » dans le business en anglais), ou simples curieux, tout ce beau monde était réuni pour cogiter et échanger en toute convivialité à propos de l’entrepreneuriat social et de ses possibles retombées pour Madagascar. Sans oublier les pitchs de 6 startupers rivalisant de rhétorique pour faire adhérer le public, rencontrer des partenaires, ou pourquoi pas, séduire à la volée des « business angels ». S’en suivirent les « dating » ou « rencontres et échanges (concluants) » rotatifs. En effet, l’esprit de partage et le réseautage sont au cœur même des start-up.
Entrepreneuriat social. Epistémologiquement, l’entrepreneuriat social est un concept émergent, voire « embryonnaire » dans la littérature scientifique. Il a commencé à être considéré dans les années 80 à l’Université d’Harvard et d’autres universités anglo-saxonnes, mais dans la pratique, ce fut Muhammad Yunus et sa « Banque des pauvres/ Banque des villages » ou « Grameen Bank » qui s’en est fait le pionnier. L’entrepreneuriat social est, en des termes simples et selon ce dernier, « un type de business où le but n’est pas de faire de la charité, mais de ne pas faire de dividende, de redistribuer aux pauvres. ». Dans la pratique, en effet, les entrepreneurs sociaux cherchent avant tout à fournir des solutions à des problèmes socio-environnementaux. La recherche de profit, bien que présente, n’est donc que secondaire.
Madagascar. M. Mino. A, gérant de Mercatis and Co et président de la commission jeune du FIVPAMA, explique le choix du thème de cette septième édition du start-up dating de cette année : « Nous avons choisi de mettre en avant l’entrepreneuriat social à Madagascar, car la demande est forte et les opportunités de marché nombreuses, malgré un cadre juridique quasi-inexistant. En effet, boosté, l’entrepreneuriat social peut contribuer considérablement au développement durable de Madagascar. D’autant plus qu’il commence à intéresser les jeunes et que des initiatives sont nombreuses, ces dix dernières années. » Des entreprises sociales ont effectivement émergé ces dernières années à Madagascar, pour ne citer que « Ranotsika » à Tamatave, ou encore les « 4F » de Donné Vy (depuis 92) à Alasora.
Luz Razafimbelo