
L’Etat via le ministère des Transports a pris des mesures dans le court terme, mais en attendant, les opérateurs avancent que le surcoût dû au retard de déchargements et de chargements des containers est élevé.
Bon nombre d’opérateurs font encore la grogne en raison du retard de déchargements et de chargements des containers au niveau du MICTSL Madagascar International Container Terminal Services Limited, concessionnaire du Terminal A Conteneurs au port de Toamasina. En effet, « cela a entraîné un surcoût des produits importés. Nous serons en fait obligés de le répercuter sur les prix aux consommateurs », ont évoqué des opérateurs économiques lors de leur rencontre avec la presse hier.
Retard. A titre d’illustration, « nous devons débourser pour pouvoir payer les transporteurs jusqu’à ce qu’il y a des places disponibles servant à déposer les containers vides après leur déchargement. Cela peut prendre jusqu’à cinq jours », ont-ils témoigné. Notons que la plupart de ces opérateurs importent des produits de première nécessité. En outre, le problème ne se limite pas uniquement au port de Toamasina. Ils ont également révélé qu’ils ont dû récupérer leurs containers au port de Sri-Lanka et non plus au port de Maurice en raison de cette saturation d’espace au port de Toamasina. Il faudrait ainsi attendre l’arrivée d’un navire pouvant assurer le transport de ces containers au départ de Sri-Lanka vers Madagascar, selon toujours leurs dires. Du coup, il y a un retard d’approvisonnement en produits de première nécessité ou bien d’autres produits importés par la Grande île, sans compter le surcoût que cela pourrait engendrer pour les opérateurs économiques.
Mesures. Mais face à cette situation, des mesures sont prises par le ministère des Transports pour y rémedier suite à une réunion avec les usagers du port de Toamasina. Il s’agit entre autres, de la révision et de l’amélioration des échanges de données entre Gasynet et MICTSL, afin de fluidifier les parcours des containers. La douane assurera en même temps une permanence le samedi matin. Par contre, MICTSL annonce que des nouveaux matériels servant à manipuler les containers vides tels que la nouvelle grue mobile de quai et trois nouveaux chariots cavaliers, seront bientôt arrivés. Et au niveau de la SPAT (Société Portuaire à gestion Autonome de Toamasina), elle envisagera d’aménager cinq hectares de terre-pleins pour l’entreposage des containers d’ici à la fin de cette année. Les usagers pourront utiliser une moitié de cette superficie vers le mois d’août, a-t-on appris. Mais en attendant, ils avancent que le surcoût dû au retard de déchargements et de chargements des containers est déjà élevé.
Navalona R.