Les opérateurs qui effectuent notamment des importations de marchandises se plaignent toujours. En effet, à part la saturation au sein du port de Toamasina, la lenteur des procédures au niveau des Douanes empire la situation, et ce, en raison du problème de connexion fréquente dans l’application de son logiciel Sydonia ++, selon leurs dires. En outre, le MICTSL n’arrive pas à manipuler à temps tous les containers par manque d’engins. Ce qui a entraîné un embouteillage monstre des camions à l’entrée du port.
Frais de magasinage. Un opérateur a témoigné qu’il n’a pas pu enlever ses containers qu’hier dans la matinée si ses camions y ont déjà attendu depuis samedi matin car la déclaration en douanes est bloquée. Un autre importateur a évoqué qu’il était obligé de payer les frais de magasinage alors que le retard ne vient pas de lui. En effet, « nos vingt containers remplis de produits de première nécessité ont été débarqués le 09 mars 2018. Mais il nous a fallu 15 jours pour pouvoir les enlever à cause de tous ces problèmes survenus au port de Toamasina. Nous avons ainsi payé les frais de magasinage de 10 jours remontant à une valeur d’environ 4 millions d’Ariary. Nous devons ensuite répercuter ce surcoût sur les prix aux consommateurs », a-t-il raconté.
Importation massive. La situation est revenue à la normale depuis hier mais les opérateurs craignent fort que ce ne sera que pour quelques jours. En effet, le problème de restitution des containers vides dans l’enceinte du port de Toamasina persite encore. Bon nombre de camionneurs ne parviennent à les déposer que pendant trois à cinq jours d’attente, et ce, faute de place disponible. Cela constitue déjà une autre charge supplémentaire pour les importateurs. Face à cette situation, des compagnies de navigation maritime changent d’itinéraire. Certains bateaux ont déjà modifié leurs trajets depuis le début de cette année suite au passage des cyclones sur la côte Est de Madagascar, a-t-on appris. Les navires qui débarquent à quai ne veulent pas non plus transporter des containers vides. Ce qui explique que le pays effectue plus d’une importation massive de marchandises qu’elle exporte.
Navalona R.