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Channel: Economie – Midi Madagasikara
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Advanced Cargo Declaration : Le secteur privé interpelle le Premier ministre

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« Dans la conjoncture actuelle, les problèmes auxquels sont confrontées les entreprises sont déjà multiples sans qu’il faille ajouter ce poids supplémentaire, d’autant plus que l’utilité et surtout la nécessité de mettre en place l’ACD n’est pas démontrée ». C’est ce qu’on lit notamment dans la lettre adressée par le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) au Premier Ministre Jean Ravelonarivo. Une manière pour ce groupement patronal de faire appel au chef du Gouvernement pour les sauver contre les conséquences désastreuses de cette mise en place de l’Advanced Cargo Declaration. Une fois de plus, les opérateurs se sentent avoir été pris de court dans ce processus de mise en place de l’ACD. « Ayant appris la mise en vigueur de l’ACD à compter du 1er décembre 2015, nous voudrions exprimer notre surprise et notre inquiétude. En effet, lors de la réunion du 3 novembre 2015 que vous avez bien voulu présider, il était convenu que les détails de la mise en œuvre devraient faire l’objet d’une concertation au sein du Comité Technique. Une fois de plus, le dispositif est mis en œuvre sans qu’aucune préparation n’ait été faite, prenant de court, compagnies maritimes et chargeurs » selon cette lettre du GEM qui redoute dans cette nouvelle procédure imposée par l’administration un surcoût d’exploitation. « De plus, malgré les engagements de l’ATPMS, les armateurs sont formels qu’il y aura un surcoût qui devra être supporté par les chargeurs, ce qui engendrera une hausse des charges à l’importation et une érosion de notre compétitivité à l’exportation ».

Bref, les opérateurs économiques persistent sur le caractère foncièrement antiéconomique de l’ACD. Raison pour laquelle d’ailleurs, comme l’ensemble du secteur privé, le GEM demande au Premier ministre de « suspendre la mise en œuvre de cette mesure, en attendant la concertation prévue entre le secteur public et le secteur privé ». Il reste à savoir si le Premier ministre qui a toujours déclaré son ouverture au dialogue entendra cette fois-ci la voix de ces opérateurs économiques qui continuent à travailler dans des conditions très difficiles. Des charges de plus ne feront que les enfoncer dans le trou d’une crise qu’ils n’ont jamais cherchée à subir. Une affaire à suivre.

Antsa R.


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