
Plus de soixante-dix participants ont partagé leur savoir-faire à travers des présentations et des discussions sur différentes thématiques clés dans la mise en place de l’économie bleue dans la Grande Île.
Parmi lesquelles, on peut citer, entre autres, la coordination entre toutes les parties prenantes, la mobilisation des ressources financières nécessaires et la communication ainsi que les orientations stratégiques en vue de la mise en œuvre d’une stratégie nationale de l’économie bleue. C’est ce qu’on a appris à l’issue d’un atelier de discussion et de consolidation de la stratégie nationale de l’économie bleue co-organisé par le Ministère de l’Economie et du Plan et le Secrétariat d’Etat chargé de la Mer, avec l’appui de la FAO, durant deux jours à l’hôtel Carlton.
Atouts. « L’objectif est de mobiliser les parties prenantes pour la promotion de l’économie bleue à Madagascar en consultant les secteurs intervenant en mer, à savoir les personnes ressources au niveau des départements ministériels concernés, les représentants du secteur privé, ainsi que les experts nationaux et internationaux. En effet, le pays dispose des atouts considérables pour développer cette économie bleue pour n’en citer que son insularité, son emplacement géostratégique avantageux et la richesse de sa biodiversité », a précisé Andriantsilavo Jean Michel Rabary, directeur de la Valorisation de la mer en Economie Bleue auprès du Secrétariat d’Etat chargé de la Mer.
Inclusivité. Dans la foulée, le ministère de l’Economie a souligné l’alignement du projet de développement de l’économie bleue aux documents stratégiques et politiques de l’Etat comme la Politique nationale de Développement (PND) et les Objectifs de Développement Durable (ODD). En outre, des groupes de travail ont enrichi les échanges entre toutes les parties prenantes à l’occasion desquels on a pu relever les opportunités et identifier les menaces dans la mise en œuvre de cette stratégie. Cet atelier a ainsi permis de recueillir davantage de données allant dans le sens du perfectionnement et de la consolidation du document stratégique en élaboration. En outre, « l’application de l’intersectorialité et de l’inclusivité de cette stratégie s’avère primordiale. Il est également important d’assurer une meilleure coordination et une synergie de tous les secteurs dans sa mise en œuvre tant au niveau national qu’au niveau régional et local. Et les retombées économiques sur la vie de la population doivent être palpables », a-t-il souligné.
Appropriation. Par ailleurs, « d’autres secteurs innovants comme la biotechnologie marine et l’exploitation des énergies renouvelables marines devraient être développés à Madagascar, à part les secteurs traditionnels comme le tourisme, la pêche et l’aquaculture et le transport maritime qui sont tous considérés comme porteurs de l’économie bleue », a-t-il enchaîné. Enfin, le représentant de la FAO à Madagascar, Maurice et Seychelles a réitéré l’importance de la traduction concrète de l’intersectorialité dans la mise en œuvre de la cette stratégie nationale de l’économie bleue afin de lutter contre la pauvreté de la population tout en préservant l’écosystème marin et côtier. Des consultations régionales seront ensuite organisées en vue de sensibiliser le grand public à l’appropriation nationale de ce processus de développement durable.
Navalona R.