
600 à 700 milliards USD par an seront nécessaires pour financer le développement de l’Afrique. Pour relever ces défis, la BAD (Banque Africaine de Développement) a créé le Forum de l’Investissement en Afrique (FIA). La 1ère édition se tiendra en novembre.
Les infrastructures du continent africain nécessitent chaque année, 130 à 170 milliards USD, selon le rapport « Perspectives économiques en Afrique », publié par le Groupe de la BAD. D’après ce document, le Continent comptera 2 milliards d’habitants dont 840 millions de jeunes, d’ici à 2050. C’est pour prévoir cette évolution que la BAD a lancé le FIA, une plateforme destinée à mobiliser les fonds d’investissements privés, les fonds souverains mondiaux et le secteur privé pour permettre la réalisation de projets d’infrastructures ayant la capacité de transformer le Continent. Lors du lancement du FIA à Johannesburg le 8 mai dernier, David Makhura, premier-ministre de la province du Gauteng, la septième plus grande économie d’Afrique, a qualifié, le forum de nouvelle donne pour le financement du développement des infrastructures en Afrique. « C’est un honneur que de recevoir la confiance d’une des institutions les plus influentes, les plus respectables et les plus crédibles de notre continent. Je souhaite que la Banque Africaine de Développement et les membres de la communauté des investisseurs africains et internationaux sachent que , nous sommes prêts à accueillir et à assurer le succès en novembre prochain du Africa Investment Forum. Nous avons une solide expérience en matière d’accueil de manifestations à caractère continental et mondial de l’ampleur et de l’importance de Africa Investment Forum », a-t-il déclaré, lors du lancement officiel du forum.
Grande première. A l’occasion, la BAD et le gouvernement de la province du Gauteng ont signé un protocole d’accord pour la tenue de la toute première édition du FIA, qui se déroulera du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg, en Afrique du Sud. David Makhura a décrit le FIA comme quelque chose de plus qu’un « Davos de l’Afrique ». Pour sa part, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a présenté les enjeux du Forum, en espérant qu’il ouvre de nouvelles perspectives pour l’Afrique. « Alors que l’Afrique représente la nouvelle frontière en matière d’investissements, il est urgent de combler les lacunes entre le capital disponible et les projets bancables », a-t-il noté. Le président de la BAD a souligné que le Forum contribuera à faire de l’Afrique un lieu où les jeunes souhaitent vivre et s’épanouir. « Le gap de financement qui permettrait à l’Afrique de parvenir à un développement économique harmonisé d’ensemble est en fait bien plus élevé et se situe entre 200 milliards et 1.200 milliards de USD par an. Les obstacles aux projets bancables doivent être surmontés pour créer une situation où tous les intervenants – gouvernements, institutions de financement du développement et autres parties prenantes concernées – trouveront leur compte. L’Afrique doit investir dans son propre développement, si elle souhaite que les autres en fassent de même », a affirmé le président de la BAD. Par ailleurs, la BAD a pris l’engagement de collaborer avec les partenaires multilatéraux de développement, les fonds de placement privé, les fonds d’investissement souverains, les fonds d’assurance, le secteur privé ainsi qu’avec les parties prenantes, pour faire en sorte que le Forum devienne le tremplin incontournable des investisseurs en Afrique. C’est la toute première fois que plusieurs banques multilatérales de développement se rencontreront sur une plateforme unique conçue pour faire aboutir une importante série de projets bancables.
Antsa R.