
Le projet pour l’amélioration de la connectivité numérique régionale doit convenir aux spécificités des îles de l’Océan Indien. Un atelier organisé par la COI (Commission de l’Océan Indien) se tient actuellement à Antananarivo, pour assurer l’atteinte de cet objectif.
Cinq organisations régionales (COMESA, COI, EAC, IGAD et SADC) bénéficieront de l’enveloppe de 1,33 milliard d’Euros du 11e FED (Fonds européen de développement), pour l’amélioration de la connectivité numérique régionale. Pour la COI, les problèmes liés à l’infrastructure, aux réglementations, aux ressources humaines, etc. sont, entre autres, les plus cités. Les acteurs des TIC (Technologies de l’information et de la communication) de la zone COI se réunissent à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo les 14 et 15 décembre, à l’occasion d’une réunion technique en vue de la formulation du projet régional « SOFT ». En effet, c’est ce projet qui ambitionne d’améliorer notablement la connectivité numérique régionale, qui devrait par la suite bénéficier du financement de l’Union Européenne dans le cadre du 11e FED. Les participants, composés de représentants du secteur public et du secteur privé, ont déjà comme outil de travail l’ébauche de note conceptuelle, élaborée lors de la dernière réunion du Comité de haut niveau sur le FED, rassemblant les principales organisations régionales bénéficiaires et l’Union Européenne. D’après Rajmohabeer, chargé de mission auprès du Secrétariat général de la COI, cette réunion à Antananarivo vise à s’assurer que le document final considère pleinement les éléments qui marquent les spécificités de la sous-région en matière de TIC.
Objectifs. L’élaboration du projet « SOFT » tombe à pic pour Madagascar. D’après les propos de Johary Rajobson, secrétaire général au sein du MPTNT (Ministère des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies), certaines avancées ont déjà été faites par la Grande-île, mais des défis restent à relever. « Plusieurs projets sont déjà en cours à l’exemple de la réduction des fractures numériques et de la vulgarisation des TIC ; l’intégration des TIC dans l’éducation pour améliorer les recherches ; la mise en place des Smart Cities ou villes numériques durables, démarrée à Nosy-Be et axée sur les solutions liées à la sécurité, à la gestion des villes, etc. Concernant les infrastructures, des efforts sont déjà menés par le secteur privé et par l’Etat en partenariat avec la Banque Mondiale dans le cadre du PICOM (Projet d’infrastructures de communication) », a-t-il indiqué. Si on prend comme référence les réseaux téléphoniques, 40 % de la zone géographique de Madagascar, comprenant 600 communes sont aujourd’hui couverts. L’objectif de l’Etat est de porter ce chiffre à 80 %, d’après le SG du MPTNT. Cependant, Madagascar a des besoins communs avec les autres pays de la région, tels le renforcement de compétences, l’E-gouvernance, les data-centers, les infrastructures, etc. Après concertation avec les représentants des autres pays membres de la COI, une résolution traçant les grandes lignes du projet SOFT sera connue ce jour en fin d’après-midi. Nous en reparlerons.
Antsa R.