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Clik here to view.« Tout espoir n’est pas perdu », estime Orlando Robimanana
L’ancien directeur général du Trésor, Orlando Robimanana, brise le silence pour fustiger un système défaillant dans son livre intitulé « Madagascar, une vision, un espoir… » dont voici les grandes lignes, autant le dire, criantes de vérité.
Emploi. Alimentation. Santé. Scolarisation. Sécurité. Energie. Production. Infrastructures… A Madagascar, tous les indicateurs ont, depuis longtemps déjà, viré au rouge. Et la situation ne fait qu’empirer : la Grande Ile, selon les statistiques du Fonds monétaire international, en 2018, est le cinquième pays le plus pauvre du monde, avec un PIB annuel de 424 dollars par habitant – ce chiffre est de plus de 42 000 pour la France. Mais… il y a encore ceux qui gardent espoir et voient un Madagascar en pleine croissance, à l’instar de cette grande banque qui affiche une image imaginée du quartier d’Anosy (Antananarivo), resplendissant de développement, le 25 mai 2025. Et puis, il y a Orlando Robimanana, qui, à travers son livre « Madagascar, une vision, un espoir… », propose des solutions concrètes…
Assainissement. Le livre révèle un programme de croissance orienté sur sept axes stratégiques. Le recadrage du rôle de l’Etat est le premier axe. Il est aussi prévu l’assainissement de la gestion des finances publiques et la restructuration des budgets publics. La création d’un climat favorable pour les investissements privés en agissant sur les secteurs énergie, mines et hydrocarbures, agro-industrie, tourisme et en exploitant la mer assurera la croissance soutenue et durable. La refondation de l’éducation, l’amélioration de la couverture sociale et du bien-être de la population, la refonte du système de sécurité intérieure, de protection civile et de justice et la dynamisation et la valorisation de la jeunesse sont également détaillées dans le livre.
Les maux sont connus de tous. Les solutions sont connues de la classe dirigeante. Cependant, c’est sans ambage qu’Orlando Robimanana accuse « l’égoïsme, la cupidité et l’absence d’humilité » comme responsables de notre pauvreté chronique. « La situation est réversible » écrit-il. Et lui d’ajouter que « Tant qu’il existe des hommes et des femmes compétents et de bonne volonté, désireux d’œuvrer pour le bien commun et le pays, l’espoir est encore permis ».
Propos recueillis par
Clément RABARY