
Des recommandations ont été émises par toutes les parties prenantes lors d’un atelier de formation organisée par l’EITI-Madagascar, durant cinq jours, au Motel Anosy, suite à la validation de Madagascar à un niveau de progrès significatif par le Conseil d’Administration international à Berlin.
Il s’agit entre autres, de la mise en place des cellules d’informations dans toutes les directions et départements concernés, et de l’anticipation de la collecte d’informations, ainsi que les transferts des Frais d’Administration minière et des ristournes aux communes bénéficiaires et la bonne gouvernance. Les cas du projet Ambatovy et de QMM ont été cités. A cet effet, les ristournes d’Ambatovy seront bientôt transférées aux communes bénéficiaires. Le ministre des Mines et du Pétrole, Henri Rabary-Njaka l’a annoncé vendredi dernier lors de la clôture de cette formation dédiée aux ministères et entités concernés, et aux représentants du secteur privé ainsi que de la société civile.
« Pays conforme ». La valeur de ces ristournes s’élève à des milliards d’Ariary. Ce sera une grande première pour les collectivités territoriales décentralisées de gérer un budget si énorme. Toutes les parties prenantes s’engagent ainsi à faire un suivi pour une meilleure gouvernance de l’utilisation de ces fonds, et ce, d’une manière transparente. « L’objectif est qu’il y ait des retombées économiques positives pour la population locale impactée par le projet Ambatovy », a-t-il poursuivi. Entre temps, le ministre de tutelle a soulevé que, l’Etat va appuyer à la mise en application de toutes ces recommandations émises, pour ne citer que la mise en place des cellules d’informations dans toutes les directions de son département ministériel. « Des efforts ont été déployés par toutes les parties prenantes pour permettre à Madagascar d’obtenir ce niveau de progrès significatif de la part du Conseil d’Administration international de l’EITI. Il n’y aura aucune raison de ne pas atteindre le niveau de progrès satisfaisant d’ici le 29 décembre 2019 afin que la Grande Ile puisse avoir le statut de « pays conforme » à la norme EITI. En outre, la bonne gouvernance du secteur extractif nécessite des efforts de longue durée et un engagement de tout un chacun. Et la mise en œuvre de la norme EITI constitue une garantie de la confiance des grands investisseurs internationaux à Madagascar », a enchaîné le ministre des Mines, Henri Rabary-Njaka.
Sensibiliser davantage. Notons que les participants à l’atelier de formation organisé par l’EITI Madagascar sont issus de différents secteurs. On peut citer entre autres, la direction générale des Mines, l’ONE, l’Ordre des Ingénieurs de Madagascar, la direction de l’Environnement, le SAMIFIN, le BIANCO, l’Assemblée Nationale, l’ANOR, la Cour des Comptes, les organisations de société civile, y compris la Coalition de FIMIMIZA de Soalala. C’est dispensé par un formateur international, en la personne de Tahiny Judicaël, venant de Canada. « Cette formation a permis à la société civile de mieux connaître la situation du secteur extractif et de sensibiliser davantage le grand public. Et la transparence du secteur nécessite également une bonne volonté politique», a exprimé Ndranto Razakamanarina, le président de l’AVG, membre de OSCIE (Organisation de Société Civile sur les Industries Extractives).
Navalona R.