Vers 1950, Madagascar produisait 12 000 tonnes de ricin par an. Aujourd’hui, cette production n’est que de 200 tonnes. Pour appuyer la relance, le ricin doit être dans la catégorie des produits agricoles, selon les acteurs de la filière.
Selon la loi en vigueur, le ricin figure encore dans la catégorie des produits forestiers. Et pourtant, des milliers de paysans du sud cultivent ce produit agricole, qui peut rapporter gros. « Même sans aucun appui, cette filière arrive déjà à se développer tout seul. La société Ikonda qui se spécialise dans la production de ricin travaille actuellement avec plus de 2000 paysans de la région Androy. Il s’agit pour ces derniers d’une grande opportunité, comme il est aujourd’hui difficile d’avoir une source de revenu. Cependant, la filière ricin doit être catégorisée parmi les produits agricoles, car les producteurs font bien des travaux d’agriculture. Ainsi, le ricin pourrait bénéficier des projets d’appui à l’agriculture et se développer plus rapidement », a annoncé Mahalasa Bedé, président de la Plateforme Ricin, lors d’une rencontre avec la presse, hier au Chef Avenue Analakely.
Valeur. Le ricin est un produit très recherché sur le marché international. Il est surtout utilisé dans l’aviation et dans la production de produits cosmétiques. D’après les promoteurs de la filière, l’huile de ricin peut servir à beaucoup de choses, même sans additif, ni traitement spécifique. « Comme il s’agit de produit très recherché, nous devons assainir le marché pour éviter que de faux produits circulent sur le marché. La qualité du ricin du sud de Madagascar est unique. Il faut défendre sa réputation », a expliqué le président Mahalasa Bedé. Pour cet assainissement, la Plateforme Ricin travaille déjà en partenarait avec le GIZ.
Antsa R.