Il y a 23 Petites et Moyennes Entreprises (PME) éligibles à l’AGOA (African Growth and Opportunity Act). Mais seule une dizaine d’entre elles exportent réellement vers les Etats-Unis. En effet, « nombreux sont encore les obstacles rencontrés par ces PME pour ne citer que la distance considérable entre les deux pays, les barrières de langue et la taille trop grande du marché américain ne pouvant pas être couverte par les PME malagasy», a évoqué le ministre du Commerce, Henri Rabesahala, lors de l’atelier de préparation sur l’AGOA organisé par l’USAID et financé par le East Africa Trade Hub en partenariat avec la Chambre de Commerce Américaine à Madagascar (AMCHAM) hier à l’hôtel Ibis à Ankorondrano.
« L’objectif est d’aider une trentaine de PME participantes à surmonter tous ces obstacles en améliorant leurs exportations afin de tirer profit de ces opportunités d’affaires », a-t-il poursuivi. Notons que les exportations de Madagascar via l’AGOA étaient de 37 millions USD en 2015 avec une réintégration de 26 606 nouveaux emplois. « Un an après notre rééligibilité, on se positionne au 4e rang des pays exportateurs de produits textiles et d’habillement en Afrique. Toutefois, le niveau de 2008 n’est pas encore atteint », a-t-il rajouté. Par ailleurs, le problème d’approvisionnement en raphia a été évoqué par les opérateurs. Pour y remédier, il a été suggéré, lors de cet atelier, d’acheter dans les régions comme à Besalampy et Befandriana Nord au lieu d’attendre les fournisseurs dans la Capitale. « Une meilleure information de l’Offre et de la Demande s’impose ainsi. Et une structure doit être même mise en place pour mieux s’organiser », propose Tsimbina Andrianaivo, le dirigeant de la société Rebozaka, éligible à l’AGOA mais encore en prospection de marché pour exporter ses articles en raphia. « Des experts américains vont encore rester à Madagascar pour évaluer sur terrain les autres produits éligibles comme les épices, les produits frais et le litchi après l’identification de nouvelles PME capables de répondre aux exigences de l’AGOA », a conclu Finn Holm-Olsen, directeur de la promotion du Commerce et AGOA au sein de East Africa Trade and Investment Hub.
Navalona R.