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.Banque Mondiale: Un financement de 690 millions de dollars sur trois ans

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Les ministres Herilanto Raveloarison et Rakotoarimanana Gervais, avec Mark Lundell et Coralies Gevers de la Banque mondiale ont présenté hier au Colbert ce nouveau financement.
Les ministres Herilanto Raveloarison et Rakotoarimanana Gervais, avec Mark Lundell et Coralies Gevers de la Banque mondiale ont présenté hier au Colbert ce nouveau financement.

Le soutien de la Banque mondiale envers Madagascar va se renforcer de manière conséquente au cours des trois années fiscales 2016 à 2018.

Les bailleurs de fonds affichent encore une volonté de coopérer pour le développement de Madagascar. La Banque mondiale, vient de le démontrer en décidant d’accorder un financement total de 690 millions de dollars qui seront répartis sur une période de trois ans, soit, 230 millions de dollars par an.

Etats fragiles. Il s’agit d’un nouveau mécanisme de financement appelé IDA Turnaround Facility, un fonds qui a été mis en place par l’Association internationale de développement (IDA), l’institution du Groupe de la Banque mondiale en charge des pays les plus pauvres de la planète. L’objectif de ce mécanisme est d’apporter une aide spécifique aux Etats fragiles qui cherchent à changer leur trajectoire de développement. Il est conçu pour les pays où la fragilité et les conflits imposent des obstacles importants au développement, mais qui ont l’opportunité de renforcer la stabilité et la résilience, en raison de la cessation d’un conflit ou d’un changement majeur dans l’environnement politique. De plus, seuls les gouvernements ayant démontré leur volonté à engager des réformes, en particulier dans la lutte contre les sources de fragilité, peuvent en bénéficier. En somme, la Banque Mondiale démontre à travers ce financement, sa confiance quant à la volonté et la capacité des dirigeants malgaches de mener les actions pour le développement du pays. Tout de même, ce bailleur de fonds continue à déplorer des défaillances, notamment en matière de gouvernance.
Futur meilleur. « Nous affirmons notre volonté de soutenir les autorités et la population malgaches dans leur désir d’un futur meilleur. Ce soutien est toutefois lucide, car nous sommes pleinement conscients des lacunes en matière de gouvernance et des risques générés par la situation de fragilité » a affirmé Mark Lundell, Country Director de la Banque mondiale pour Madagascar. « Nous sommes également conscients des efforts qui sont réalisés par le Gouvernement et notre appui se veut non seulement un encouragement envers les autorités à persévérer, mais également un soutien aux couches les plus vulnérables ». a-t-il poursuivi. En tout cas, avec ce financement, IDA Turnaround, la Banque Mondiale vient de doubler ses engagements envers Madagascar qui est l’un des premiers pays à en bénéficier. Ce financement est obtenu, grâce, notamment au score de Madagascar en matière d’évaluation de la politique et des institutions nationales » (plus connue sous son acronyme anglais « CPIA ») et qui mesure chaque année les performances des pays pauvres. Depuis 1980, les notes de la CPIA servent à déterminer l’allocation de prêts sans intérêts et de dons aux 39 économies africaines éligibles à une aide de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds du Groupe de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres de la planète. Le score CPIA de Madagascar est actuellement de 3,1 sur 6 alors que la norme est de plus de 3,2 sur 6.

Consultations.

La suite dépendra évidemment de l’amélioration de cette performance CPIA de Madagascar. Bref, le pays a intérêt à garder la stabilité politique qui commence à s’installer, car si les bailleurs de fonds constatent de nouveau qu’il y a risque d’instabilité, il est possible que ces financements soient de nouveau compromis. En effet, le déblocage définitif des fonds dépendra encore de la performance du pays. Ainsi, le Groupe de la Banque mondiale et le Gouvernement malgache ont établi un programme provisoire qui sera confirmé par un cadre de partenariat-pays (CPF) en cours de préparation et qui sera présenté au Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale dans quelques mois. L’établissement du CPF comprendra une série de consultations avec les diverses parties prenantes et sera principalement axé autour de la promotion de la croissance inclusive et l’accroissement de la résilience sous plusieurs aspects (résilience humaine, résilience environnementale et résilience des institutions).

R.Edmond


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