
Le gouvernement actuel, pour l’essor du pays, mise beaucoup sur les collectivités territoriales décentralisées pour un développement à la base.
Une volonté manifeste du gouvernement qui est loin de se concrétiser si elle n’est pas suivie d’effets, comme ces services techniques déconcentrés qui font constamment face à l’insuffisance, voire le manque de moyens, alors qu’ils ont un grand rôle à jouer dans leurs circonscriptions respectives.
Partenaires naturels
Les Services Techniques Déconcentrés appelés communément « S T D » de par leur statut de services publics et de leur situation de proximité des régions et des communes, ont incontestablement un rôle primordial à jouer pour aider les collectivités territoriales décentralisées dans leur développement, comme l’appui dans la mise en œuvre des plans régionaux de développement ou plans communaux de développement. Raison pour laquelle ces services techniques déconcentrés sont aussi appelés « les partenaires naturels ». Une distinction qui différencie les services techniques déconcentrés des autres partenaires de par leur présence constante sur les terrains.
Alternatives
Malheureusement, force est de constater que sur terrain, au niveau des régions et des communes, ces services techniques déconcentrés ne sont pas en mesure de répondre aux besoins de ces collectivités à cause de l’insuffisance de moyens dont ils sont victimes. Deux alternatives s’imposent donc chaque fois, pour ces collectivités, si elles veulent faire appel à ces STD. La première consiste à prendre en charge les coûts des services des STD, alors que cela devrait être gratuit. Une situation qui n’est guère pour résoudre les problèmes, dans la mesure où ces collectivités décentralisées ne disposent pas toujours de moyens financiers pour faire face à ces dépenses. Les recettes de ces collectivités, dans la majorité des cas, suffisent à peine à payer les charges fixes de ces collectivités. La deuxième alternative, pour les chefs de région et les maires est tout simplement de se passer des services techniques déconcentrés. Rendant ainsi difficile non seulement les bonnes relations de travail entre les responsables de l’exécutif et l’administration publique, mais aussi, le bon développement à la base.
Chan Mouie Jean Anastase