Le Premier ministre a reçu hier la délégation du Fonds Monétaire International à Madagascar, menée par le chef de Mission Marshall Mills, en présence du ministre des Finances et du Budget ainsi que du gouverneur de la Banque Centrale de Madagascar. Cette mission d’évaluation porte sur le programme de réformes à moyen terme du pays, en vue de son redressement après la période de transition. Ces mesures visent principalement à réaliser une croissance soutenue et à faire reculer durablement la pauvreté. « Des progrès ont été notés dans la mise en œuvre du programme », a affirmé le chef de Mission, Marshall Mills. De son côté, le chef du Gouvernement a exposé aux partenaires que plusieurs efforts ont été consentis autant pour le redressement économique que l’exécution budgétaire et la mise en place des institutions nécessaires à la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption. Pour ne citer que le cas des recettes fiscales, les réalisations se sont chiffrées à 1 552 milliards d’Ariary en fin décembre 2015, contre les 1 551 milliards d’Ariary prévues par la Loi de Finance Rectificative (LFR). Par contre, les recettes douanières en 2015 s’élèvent à 1 458 Milliards d’Ariary, tandis que la LFR a établi une prévision de 1 482 Milliards d’Ariary. Cet écart se justifie par la baisse du prix du pétrole engendrant un manque à gagner de 21 milliards. En outre, un Mémorandum de Politique Economique et Financière (MPEF) a été élaboré en 2015 pour décrire les mesures à mettre en œuvre dans le cadre d’un programme de 6 mois allant jusqu’à fin mars 2016 qui constituera un programme de référence qui devrait ouvrir la voie à un programme FEC (Facilité Elargie de Crédit) étalé sur 3 ans, d’un montant de 240 millions de DTS. Dans le cadre de ce programme FEC, Madagascar sera évalué sur des propositions de réformes à mettre en œuvre pendant 18 mois, allant de juin 2016 à décembre 2017. Madagascar a déjà bénéficié d’un décaissement au titre de la FCR (Facilité de Crédit Rapide) d’un montant de 30,55 millions de DTS, équivalent à 25 % de la quote-part, permettant au pays de faire face aux besoins urgents de financement de la balance des paiements.
Recueillis par Antsa R.