Le bassin sédimentaire de Morondava est lancé en priorité étant donné que deux compagnies de géo-physiques y ont déjà acquis des données sismiques importantes.
Il existe cinq bassins sédimentaires favorables à l’exploration pétrolière à Madagascar. Il s’agit du Cap d’Ambre, du Cap d’Ambilobe, des bassins de Mahajanga, de Morondava et du Côte Est. « Dans le cadre de ce salon international des Mines et du Pétrole, nous allons promouvoir le bassin sédimentaire de Morondava dans lequel on recense plus de 300 blocs pétroliers disponibles afin d’attirer des investisseurs », a annoncé Bonaventure Rasoanaivo, le directeur général de l’OMNIS (Office des Mines Nationales et des Industries Stratégiques), lors d’une présentation de cette entité à la presse hier au CCI Ivato.
500 millions USD. Parmi ces blocs pétroliers exploitables, il y a une quarantaine de blocs « onshore » et 264 blocs « offshore ». « Nous effectuons en ce moment une campagne de pré-promotion de ces blocs pétroliers localisés dans le bassin de Morondava avant de lancer des appels d’offre internationaux. Et le choix de Morondava est simple. Deux compagnies de géo-physique, à savoir BGP et TGS-NOPEC, y ont déjà acquis des données sismiques étalées sur une surface de 15 000 km pour des profondeurs de 15 km », a-t-il précisé. Notons que l’interprétation de ces données sismiques permettra aux compagnies pétrolières exploratrices d’estimer les probabilités de trouver du pétrole. « A part cette acquisition de données sismiques, l’exploration pétrolière coûte très cher. En effet, il faut un investissement atteignant jusqu’à 50 millions USD pour le forage « onshore » et 500 millions USD pour les « offshore ». Et cette phase d’exploration dure en moyenne 8 ans », a-t-il enchaîné.
Extension de 2 ans. Il faut savoir également que treize compagnies pétrolières travaillent actuellement en partenariat avec l’OMNIS pour la recherche du pétrole. Parmi lesquelles, trois compagnies travaillent dans le « offshore », à savoir, SAPETRO, OMV et Starling Energy. « La plupart d’entre elles ont déjà réalisé cette phase d’exploration. Elles ont encore bénéficié d’une extension de 2 ans pour réaliser leurs recherches », a soulevé Bonaventure Rasoanaivo. Par contre, une dizaine de compagnie minière se lancent dans l’exploration uranifère. « Ces opérateurs attendent notamment la levée de la suspension de la délivrance de permis miniers pour pouvoir passer à la phase d’exploitation », a conclu le directeur général de l’OMNIS. Rappelons que cette entité a saisi cette occasion pour lancer officiellement sa nouvelle charte graphique en ciblant le public, les partenaires, les institutions et les investisseurs.
Navalona R.
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