Insécurité à Miandrivazo : La mécanisation agricole et le mobile-banking comme solution économique

Face à l’insécurité généralisée qui perdure dans le district de Miandrivazo et de ses environs, les paysans producteurs d’haricot lingot blanc, s’attendent à ce que la campagne culturale 2016 soit fortement compromise. Et ce, nonobstant, un climat prospère et  les efforts accomplis dans  l’amélioration de la qualité  de ce produit phare du « Betsiriry » dans le cadre de la mise en œuvre de l’agriculture contractuelle, une approche vers le marché promue avec l’appui du gouvernement Suisse à travers le Programme Matoy. Pour  la campagne écoulée, toujours concernant le lingot blanc, Rabetsintonta Tovonanahary, PDG de la STOI  de faire savoir, qu’on a pu constater un rendement de 1,3 tonne à l’hectare, contre une moyenne sur le continent africain, de l’ordre de 700 Kg/ha. Une performance acquise, qui sans nul doute contribue à la lutte contre la malnutrition et la pauvreté. Une performance qui a été rendue possible grâce  à l’appui de la STOI auprès de ses 560 paysans producteurs dans l’octroi des avances sur les semences sélectionnées, les produits phytosanitaires, les travaux de préparation du sol.

Engagements. Face à cette insécurité grandissante, les paysans producteurs risquent de ne pas pouvoir honorer leurs engagements auprès de la STOI et ce dernier également,  vis-à-vis de ses fournisseurs. Des années d’efforts qui risquent d’être anéanties au détriment du développement des collectivités décentralisées territoriales  et du pays. Les vols de zébus ont pratiquement fait disparaître les bétails dans cette localité. Les paysans producteurs trouvent difficilement des bœufs pour faire les travaux du sol. Les collecteurs hésitent à venir acheter les produits de ces paysans. D’où la mécanisation agricole et le système de « banking money » sont autant d’opportunités offertes aux opérateurs, suggère le coordonnateur régional du Programme Matoy-Menabe, Raobelison Fidy Denis.

Programme  Matoy. En  partenariat avec le Programme Matoy qui est financé par le Gouvernement Suisse, la STOI  rentre actuellement dans sa troisième phase dans le cadre de la mise en œuvre de l’agriculture contractuelle inclusive dans la promotion de la chaîne de valeur  pour le développement économique du territoire par l’amélioration des conditions de vie des ménages vulnérable et des femmes en particulier , pour sortir de la pauvreté.  Matoy intervient  dans trois régions, Menabe, Vakinankaratra et  Amoron’i Mania et mis en œuvre par un consortium composé de l’Ong   Helvetas Swiss, de l’Ong  Action Intercoopération Madagascar (AIM) et de l’Ong  Saha.

CHAN-MOUIE  Jean Anastase