En attendant les solutions durables, à travers les projets hydroélectriques, la Jirama continue de grever les finances de l’Etat
Environ 300 milliards d’ariary par an sont dépensés par l’Etat pour subventionner la Jirama. Une injustice sociale flagrante, puisque jusqu’à présent seulement 15% de la population bénéficient des infrastructures d’électricité à Madagascar. Ce qui revient à dire qu’une partie non négligeable des contribuables paient pour cette minorité représentée par les 15% de bénéficiaires des services de la Jirama.
Source de pauvreté
Le FMI confirme d’ailleurs cet aspect budgétivore de la Jirama. « Les recettes fiscales restent nettement inférieures à la moyenne enregistrée dans les États fragiles d’Afrique subsaharienne et des dépenses non prioritaires —transferts au profit d’entreprises d’État clés et des fonds de pension — continuent d’évincer les dépenses prioritaires. Les indicateurs de gouvernance se sont également détériorés La JIRAMA, compagnie d’électricité d’État, illustre cette situation : ses difficultés opérationnelles et financières, liées à des problèmes de gouvernance, freinent la croissance économique et perturbent l’exécution du budget ». En somme, si elle est la source de lumière pour les citadins – et encore il s’agit d’une lumière de mauvaise qualité – la Jirama peut être qualifiée de source de pauvreté pour la grande majorité de la population en lui privant des ressources fiscales nécessaires à son développement.
Energies renouvelables
Heureusement que les autorités actuelles commencent à prendre conscience de l’étendue des problèmes créés par cette défaillance flagrante de la Jirama. Le Président Hery Rajaonarimampianina a récemment soulevé de l’option des énergies renouvelables. Il a notamment évoqué l’énergie hydraulique, avec les nombreux potentiels dont dispose Madagascar en la matière. Mais comme il s’agit de projets à long terme nécessitant d’énormes investissements, ce n’est pas encore demain la veille pour une source d’énergie majoritairement hydraulique à Madagascar. En attendant, la population doit encore se contenter du peu que l’exécutif lui donne. En l’occurrence des promesses trop souvent non tenues pour une fin imminente du délestage. Le ministre de l’Energie par intérim, le Général Herilanto Raveloarison parle actuellement d’un projet d’amélioration de la fourniture énergétique, probablement par la recherche de fournisseurs privés. Il ne reste qu’à lui souhaiter la réussite dans cette mission d’apporter la lumière dans cette atmosphère morose du délestage.
R.Edmond.
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