
Dans cinq ans, l’objectif du projet est de délivrer 500 000 certificats fonciers au niveau de ses régions d’intervention.
Un projet de Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière (CASEF) est lancé dans sept régions qualifiées de bassins d’approvisionnement, à savoir Analamanga, Itasy, Vakinankaratra, Atsinanana, Analanjirofo, Anosy et Androy. « Il s’agit d’un grand projet étalé sur cinq ans et financé par la Banque Mondiale avec un prêt de l’ordre de 53 millions USD », a annoncé le ministre auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, Rivo Rakotovao, lors du lancement officiel de ce projet hier à l’hôtel Colbert. L’objectif est d’améliorer la sécurisation foncière et l’accès aux marchés des ménages agricoles ciblés en milieu rural au sein de chaînes de valeur spécifiques. A cet effet, « plus de 228 000 ménages agricoles issus de 180 communes rurales seront des bénéficiaires directs », a-t-il rajouté.
500 000 certificats fonciers. En outre, les agro-industries formelles et leurs réseaux de micro, petites et moyennes entreprises opérant en amont jusqu’en aval des secteurs porteurs en bénéficieront également grâce à l’accès aux produits agricoles compétitifs. Il en est de même pour la population urbaine étant donné que des emplois seront créés dans l’agro-alimentaire et qu’elle pourra avoir accès aux produits alimentaires abordables. Ainsi, la sécurisation s’impose avant tout afin de motiver les exploitants agricoles à améliorer leur rendement de productivité. « Dans cinq ans, l’objectif du projet est de délivrer 500 000 certificats fonciers dans ses régions d’intervention », a souligné le ministre Rivo Rakotovao. Et il a rajouté que dorénavant, l’approche filière ou l’approche chaîne de valeurs sera privilégiée, car on devra promouvoir l’agro-industrie afin d’exploiter les potentiels de notre agriculture et de renforcer la compétitivité de nos exportations.
Agri-business. Notons que Madagascar dispose de plus de 30 millions ha de superficies exploitables alors que seuls les 10% ont été jusqu’à maintenant exploités. « Et la transformation de l’agriculture s’impose pour atteindre les objectifs qui nous ont été assignés, notamment la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire ainsi que de faire de Madagascar le grenier de l’Océan Indien et des pays de la sous-région », a-t-il enchaîné. Par ailleurs, le ministre de tutelle a soulevé que la mise en œuvre du projet CASEF nécessite la participation effective du secteur privé pour développer l’agri-business sur tout le territoire. « La sécurisation foncière constitue en fait un levier de développement pour les paysans et le secteur privé qui investira dans les Zones d’Investissements Agricoles. Il ne s’agira pas d’un accaparement de terrains par les cercles de dualité stérile entre les paysans et les investisseurs, ni de vendre ou de brader notre patrie mais il s’agit de développer Madagascar via une croissance agricole», a-t-il précisé.
Compétitivité. En revenant sur le projet CASEF, l’appui aux chaînes de valeurs portera notamment sur les filières épices, alimentations animales, fruits et légumes et lait ainsi que la viande et ses exportations dans les régions Anosy et Androy. A part l’appui aux petits exploitants agricoles, les investisseurs agricoles seront également soutenus surtout au niveau de l’accès au foncier en vue d’améliorer le système de production orienté vers le marché. Le développement des infrastructures d’appui à la production et au stockage n’est pas en reste, sans oublier le désenclavement de ces bassins d’approvisionnement pour pouvoir améliorer la compétitivité. Par ailleurs, des certificats fonciers ont été remis officiellement aux paysans de la commune de Kiangara à Ankazobe, lors de cette cérémonie.
Navalona R.
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