Le verdict du procès des « présumés trafiquants » de tortues pris en flagrant délit pour une détention de 227 tortues radiata à Andranomena aura lieu ce jour. Un autre procès des sept autres présumés trafiquants de tortues appréhendés en flagrant délit avec 198 tortues radiata à Antaninarenina se tiendra également ce jour. Ces derniers ont effectué une vente illicite de ces espèces protégées sur Facebook. A cet effet, « l’Alliance Voahary Gasy (AVG) réclame toujours des sanctions exemplaires pour les prévenus en appliquant strictement les lois en vigueur », a réitéré Joely Razakarivony, gestionnaire du projet ALARM au sein de l’AVG, lors d’un point de presse hier. En fait, parmi ces sept présumés, l’un d’entre eux a bénéficié d’une liberté provisoire suite aux enquêtes au fonds au niveau du parquet.
Intervention. « Un général a tenté de faire une intervention sur cette affaire. Et ces présumés ont également déclaré que 20 millions d’Ariary étaient prévus pour les gendarmes. Mais nous avons déjà réagi auprès du ministre des Forces Armées et du Secrétariat chargé de la Gendarmerie. Jusqu’ici, aucune intervention n’a eu lieu. Et nous avons visité trois fois la prison où l’on a déferré tous ces présumés trafiquants de tortues », a-t-il rajouté. En effet, l’AVG suit de près toutes les affaires allant de la recherche des renseignements jusqu’à l’emprisonnement des trafiquants pour lutter contre l’hémorragie des ressources naturelles du pays. Elle travaille en partenariat avec le Turtle Survival Alliance (TSA) qui est membre de l’AVG pour la protection des tortues saisies jusqu’à leur remise à leur habitat naturel.
Doublés. Ainsi, « les peines doivent être de 6 mois à 2 ans d’emprisonnement avec amende de 10 à 50 millions d’Ariary pour les infractions liées à la vente locale de tortues et de 2 ans à 10 ans d’emprisonnement avec paiement d’amendes de 100 à 200 millions d’Ariary pour les infractions liées à l’exportation illicite de ces espèces. Et le montant de l’amende et le quantum de la peine d’amende sont doublés quand il s’agit d’une espèce inscrite dans l’Annexe I de la CITES », a rappelé Bertillon Randrianirina, juriste au sein de l’AVG. En outre, celle-ci encourage toujours la consolidation des partenariats entre l’administration, les sociétés civiles et surtout la population malgache pour une efficacité de la lutte contre les trafics des ressources naturelles du pays.
Navalona R.
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