Clik here to view.

A part la résolution du problème de délestage, la Jirama a entre-temps procédé à une opération de ratissage dans toutes les régions de l’île. « Pour le cas de la Capitale, 4 470 ménages ont été visités inopinément, ce qui a permis de découvrir 1 804 ménages effectuant des vols d’électricité. Une situation enregistrée à fin octobre 2016. Ce qui constitue ainsi un manque à gagner évalué à plus de 2 milliards Ar pour la société », a révélé Feno Randrianarison, le responsable de communication au sein de la Jirama lors d’une rencontre avec la presse hier.
Application de la loi. « Nous avons détecté des anomalies dans plusieurs quartiers dont entre autres, Anosizato Atsinanana, Andohatapenaka, Ambolokandrina, Antsalovana, Manjakaray, Itaosy et 67ha. Nombreux sont également ceux qui portent plainte pour dénoncer les voleurs de courants car dans la plupart des cas, leurs compteurs sautent soudainement en raison d’une surcharge », a-t-il poursuivi. Parmi ces voleurs, il a cité comme les plus flagrants, un lapidaire localisé à 67ha qui a été un mauvais payeur. « Au lieu de payer ses factures, il a pris direct du courant au poteau de la Jirama. Et ce n’est pas tout ! Le voleur distribue du courant aux ménages riverains à raison de 20 000 Ar à 60 000 Ar par mois. Ce cas est fréquent dans nombreux quartiers. Il y a également des soudeurs qui font des vols d’électricité pour pouvoir pratiquer leurs activités », a-t-il enchaîné. Il faut savoir qu’il ne reste plus que la promulgation du décret d’application de la loi portant sur la poursuite pénale des voleurs de courant et d’eau pour pouvoir les sanctionner.
Vente à perte. Entre-temps, la Jirama procède à l’amélioration de la distribution d’électricité à ses abonnés en renforçant, voire en remplaçant des postes de transformateurs dans certains quartiers de la Capitale. En tout, 39 postes de transformateurs ont été installés. Et en dépit de la hausse des prix de l’électricité et de l’eau, deux fois consécutive, soit en juin et en août derniers, la Jirama effectue toujours une vente à perte. La preuve, « le prix moyen d’un kwh affiché aux abonnés est de 427 Ar pour un coût de production de 947 Ar tandis que le 1m3 de l’eau est vendu à 969 Ar pour un coût de revient de 1 217 Ar », a-t-il expliqué.
Période d’étiage. Parlant de l’audit des contrats avec les fournisseurs d’énergie, une décision a été prise. Il s’agit notamment de la mise en place prochainement d’une cellule juridique indépendante en charge de la révision de ces contrats avec la Jirama. Et en revenant sur le problème de délestage, Feno Randrianarison a évoqué trois raisons, à savoir le problème technique au niveau des centrales hydrauliques et thermiques de la Jirama, le manque de carburants et la baisse du niveau de l’eau dans les barrages hydro-électriques à cause de l’étiage. « Il faut reconnaître que la centrale d’Antelomita a entre autres 108 ans d’existence. Des entretiens ont été effectués pour la maintenir fonctionnelle jusqu’à maintenant. En outre, la dégradation de l’environnement a provoqué de nombreux dégâts au niveau de l’alimentation en électricité de la Capitale. La période d’étiage a actuellement duré 4 mois contre 1 mois il y a trois ans. C’est pourquoi, nous sensibilisons la population à ne pas pratiquer les cultures sur brûlis et la déforestation », a-t-il conclu.
Navalona R.
The post Vols d’électricité : Plus de 2 milliards Ar de manque à gagner pour la Jirama appeared first on Midi Madagasikara.