
Madagascar figure toujours parmi les pays les plus pauvres. Les agrégats économiques sont encore très affectés par la longue crise de 2009, mais les perspectives sont enfin encourageantes, après la série de succès vis-à-vis de la communauté internationale.
Tout a changé, suite à la validation du Programme économique de Madagascar, en fin juillet 2016. Si rien de bon n’était visible à l’horizon, au début de cette année, ce n’est plus le cas aujourd’hui où les bailleurs de fonds et les investisseurs ont accordé leur confiance à Madagascar. « Les résultats du programme de référence mis en œuvre entre septembre 2015 et mars 2016 sont satisfaisants. Les Autorités malgaches et les services du FMI (Fonds monétaire international) sont arrivés à un accord de principe sur un programme économique valable jusqu’en fin 2019, ouvrant la voie à une croissance soutenue et inclusive ». C’est la déclaration faite par le chef de la délégation du FMI, Marshall Mills, le 8 juin dernier, lors de sa mission dans la Grande-île. En effet, ce Programme économique est financé par la Facilité élargie de crédit (FEC) à hauteur de 220 millions DTS, soit, plus de 992 milliards d’Ariary, pour la réalisation des réformes économiques. Ce Programme vise à atteindre un taux de croissance économique de 5% en 2019, contre 4,1% en 2016 ; et un taux d’inflation de 6% en 2019, contre 7,1% en 2016. Cela devrait se traduire par une amélioration nette du pouvoir d’achat. En outre, en 2019, les investissements publics représenteront 8% du PIB (Produit intérieur brut), contre 5,3% pour cette année. Bref, le Programme économique prévoit de multiples objectifs à atteindre, et pour cette première année d’application, les résultats sont satisfaisants, d’après le Ministère des Finances et du Budget.
Dépenses sociaux. Certes, Madagascar n’a plus de difficulté à trouver des appuis extérieurs, après la FEC et la tenue du Sommet du COMESA et celui de la Francophonie à Antananarivo. La Conférence des Bailleurs et des Investisseurs (CBI) a d’ailleurs confirmé cette facilité d’obtenir des financements étrangers, avec les 10,2 milliards USD négociés par la délégation Malgache à Paris le 1er et le 2 décembre dernier. Selon le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana, le Gouvernement va allouer plus de fonds pour les dépenses sociaux, afin de renforcer la lutte contre la pauvreté. A noter que le Programme économique prévoit que les dépenses sociales prioritaires devront représenter 1,3% du PIB en 2019, contre un taux de 0,8% pour cette année 2016. Bref, pour le président Rajaonarimampianina, la croissance devrait bénéficier à tous. Le Programme mis en œuvre vise, entre autres, à élargir les perspectives de croissance inclusive, axée sur la promotion des secteurs sociaux, telle que la santé, l’éducation, la protection sociale, etc. ainsi que le renforcement des infrastructures et le développement du secteur privé. Tout cela devrait conduire à un taux de croissance allant de 4,1% en 2016 à 4,5% en 2017, ensuite à 4,8% en 2018 pour arriver à 5% en 2019.
Antsa R.
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