
Madagascar est devenu une référence en Afrique dans le domaine de la réforme foncière. Et les responsables nationaux ne sont pas en reste dans les conférences internationales sur le foncier.
Une délégation malgache participe à la conférence internationale sur le foncier et la pauvreté qui se déroule actuellement à Washington. Une équipe composée notamment des représentants de la Cellule de Coordination de la Réforme Foncière (CCRF), de l’Observatoire du Foncier (OF), de la Direction des Domaines et de la Propriétés Foncières (DDPF) et du Direction d’Appui à la Gestion Foncière Décentralisée (DAGFD). Il s’agit, précisons-le d’une conférence organisée annuellement par la Banque Mondiale et qui rassemble des chercheurs ainsi que des représentants des gouvernements, de la société civile, du milieu universitaire, de la communauté du développement et du secteur privé pour partager les derniers résultats de recherche et pratique sur la diversité des réformes, des interventions et des innovations dans le secteur du foncier partout dans le monde.
Amélioration. Cette année, la conférence porte sur la gouvernance foncière dans un monde interconnecté. Une thématique qui vise à mettre en évidence le rôle du régime foncier sur la répartition des biens entre les hommes et les femmes, les générations et les groupes sociaux et la façon dont les modèles d’utilisation des terres auront des implications considérables pour les résultats socio-économiques, politiques et plus larges du bien-être des ménages, la communauté et l’écosystème tout entier. Une occasion en somme pour les spécialistes du foncier malgache d’échanger avec des experts et des organismes internationaux du foncier. On note, d’ailleurs, la participation à cette conférence du Centre Africain sur les politiques foncières en coopération avec la Cellule de Coordination de la Réforme Foncière (CCRF). Faut-il, en effet, préciser que cette réunion est également destinée à l’amélioration de la mise en œuvre de la déclaration de l’Union africaine sur les questions foncières et les défis et le plan d’action de Nairobi sur les investissements fonciers à grande échelle.
Pionnier. On rappelle, d’ailleurs, sur ce point qu’une réunion consultative portant sur la mise en place du projet de surveillance et d’évaluation des terres en Afrique (MELA) a déjà eu lieu en novembre 2017 lors de la conférence sur la politique foncière en Afrique d’Addis-Abeba. Il s’agit d’une étude pilote qui a pour objectif de suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la déclaration de l’Union africaine sur les questions et les défis fonciers dans 12 pays africains sélectionnés. Parmi les douze pays africains sélectionnés, Madagascar fait figure de pionnier pour avoir mis en place le Plan National de Suivi-Evaluation du Programme National Foncier 2016 – 2020 intégrant les indicateurs du MELA. La délégation malgache aura d’ailleurs l’occasion de partager son expérience dans le stand Atrium de la Banque mondiale où sont exposées les réalisations nationales en matière de réforme foncière.
R.Edmond