
La délégation malgache a mis en avant l’importance des financements extérieurs, lors du Forum sur le développement à New York.
Outre la mobilisation des ressources intérieures, Madagascar mise également sur la coopération internationale afin d’en faire un levier pour son développement. C’est ce qu’a soutenu le secrétaire d’Etat en charge de la Coopération et du Développement auprès du Ministère des Affaires étrangères, Bary Rafatrolaza, lors du Forum des Nations unies sur le suivi du développement, qui s’est tenu à New York. « Pour ce faire, Le Gouvernement malgache a renforcé son dispositif diplomatique en établissement au sein du Ministère des Affaires étrangères un Secrétariat d’Etat chargé de la Coopération et du Développement », a-t-il indiqué. En effet, ce représentant de la Grande Ile a plaidé pour la priorisation du financement des programmes prioritaires de développement de Madagascar et des pays les moins avancés en général. Il a rappelé l’importance de l’Aide publique au développement (APD) dans le processus de financement de la mise en œuvre des ODD (Objectifs durables de développement) et la nécessité de reconsidérer son mécanisme. En effet, l’APD reste la source principale de financement externe du développement pour les pays en développement avec des faibles ressources nationales.
Priorités. A noter que l’engagement majeur de la coopération au développement consiste à faire en sorte que les pays développés honorent leurs engagements en matière d’aide publique au développement ; c’est-à-dire de l’annonce au décaissement. Pour le secrétaire d’Etat, les différents bailleurs devraient rechercher la cohérence et la complémentarité dans leurs interventions. « La coopération au développement repensée est alignée aux priorités et aux besoins des pays bénéficiaires, de telle sorte que ces derniers puissent à termes s’en affranchir au lieu de créer une éternelle dépendance. Pour améliorer son efficacité, l’aide au développement ne devrait pas ainsi être considéré comme des instruments de politique et d’influence dans le domaine diplomatique et commercial, et ce, pour éviter de dévoyer son esprit par des considérations qui n’ont rien à voir avec les motivations exprimées et les finalités déclarées », a-t-il soutenu dans son intervention. A ce titre Madagascar disposera bientôt d’un document de Politique nationale de coopération au Développement, conformément aux principes de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement et du partenariat de Busan. D’après les explications, ce document insiste surtout sur le principe de l’alignement de l’aide au développement sur les priorités et les offres contenues dans le Plan National de Développement, en termes de secteur d’intervention et de concentration géographique.
Antsa R.