L’ancien Premier ministre Monja Roindefo de constater le traitement fiscal inégalitaire entre les produits alcooliques ainsi que les tabacs et leurs dérivés en ce qui concerne leurs importations, étant donné que ces produits sont tous nocifs à la santé publique. Or, pour les produits alcooliques, existence de libéralisation de leurs importations dès lorsque les importateurs sont titulaires de licence en gros de vente de boissons alcooliques. Pour les tabacs et leurs dérivés, seuls les fabricants dûment agréés y sont autorisés. Or, actuellement, un nombre très restreint d’entreprises évolue dans ce secteur d’activité, le système de « monopole » est donc constaté, contrairement à l’idée principale de la libéralisation de l’économie.
Origine inconnue. Par ailleurs, d’après les renseignements obtenus, la production locale ne satisfait pas les besoins des consommateurs, plus particulièrement les expatriés comme les chinois. Du fait de son caractère addictif (drogue douce), les tabacs manufacturés (cigarettes, tabacs à chiquer ou paraky) entraînent des dépendances chez les consommateurs. Ces derniers déploient donc tous les moyens pour faire entrer leur marque habituelle même clandestinement. Ce qui induit une perte de recettes. La prolifération sur le marché local des produits d’origine inconnue (voire frauduleuse) ne concerne pas uniquement les tabacs et leurs dérivés. Quid des produits alcooliques (whisky, rhums, vodka, vins, etc.) d’origines douteuses mais inondant le marché illicite local ? Toujours est-il que Madagascar est loin d’être dans la moyenne mondiale de la consommation de tabacs. En effet, elle est au 100e rang parmi les 121 pays rangés par ordre décroissant du nombre moyen de cigarettes fumées par adulte chaque année, largement derrière la France, l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Maroc, l’Angola et le Togo. Ce qui laisse penser que le marché des tabacs à Madagascar est loin d’être saturé.
Recueillis par Dominique R.