
L’Aviation Civile de Madagascar (ACM) poursuit les actions pour un secteur du transport aérien plus développé.
Au mois de février 2016, le plan d’action quadriennal pour l’industrie des transports aériens prendra forme. L’annonce a été faite hier par James Andrianalisoa, le Directeur Général de l’ACM lors de l’ouverture de la table ronde sur les transports aériens qui s’est déroulés au Paon d’or, Ivato. Une table ronde qui est, en fait, la suite logique des réunions qui ont déjà eu lieu au Café de la Gare et au Carlton en mars 2015, et au cours desquelles beaucoup de résolutions avaient été prises. « Maintenant, il faut traduire ces résolutions en actes concrets » a ajouté le D.G de l’ACM.
Opportunités. Hier, en tout cas, toutes les parties prenantes de cette industrie qu’est le transport aérien, en l’occurrence, les transports aériens et les prestataires de services ainsi que l’administration ont, une fois de plus, planché pour déterminer ensemble les goulots d’étranglement qui font blocage au développement du secteur du transport aérien et d’y apporter les solutions adéquates. Mais également et surtout d’examiner les opportunités qui s’offrent à cette industrie qui a un rôle éminemment important à jouer pour le développement économique du pays. Un secteur qui a énormément de potentialité si l’on tient notamment compte de l’objectif d’atteindre le million de touristes par an à l’horizon 2020. Un objectif qui, sur le terrain sera difficile à réaliser.
Augmentation de la flotte. Selon les statistiques données au cours de la table ronde d’hier, en 2013 qui est l’année de base pour le Plan National de Développement, le nombre d’arrivées touristiques a été de 196.375. Ce qui correspond à une dizaine d’opérations Boeing 737 ou Airbus A 320 par jour. Avec un objectif d’atteindre, selon toujours le PND, 822.000 touristes en 2019, il faudrait passer à 24 opérations en B 737 ou en Airbus A 320 pour le trafic régional et international. Mais aussi de 28 opérations supplémentaires en ATR ou similaire sur le réseau domestique. Ce qui nécessite alors une augmentation considérable de la flotte aussi bien sur l’international que sur le domestique. D’où l’option pour une ouverture plus poussée du ciel aérien malgache. Sur le terrain cet open sky qui va augmenter la flotte devrait se traduire par le développement d’autres accords aériens bilatéraux non restrictifs, ou encore la modification des accords bilatéraux existants. Ce qui laisse présager l’entrée en lice d’autres compagnies aériennes comme Etihad, Emirates, Qatar Airways ou encore Turkish Airlines qui ont des hub permettant de rallier les autres grand pays émetteurs de touristes.
L’affaire de tous. A noter que le ministre du Tourisme, des Transports et de la Météorologie, Ulrich Andriantiana a ouvert officiellement cette table ronde. Dans son discours, il a fait état de la détermination de son département à aider les acteurs du secteur aérien dans leur démarche. « La relance de ce secteur est l’affaire de tous » a-t-il notamment déclaré en ajoutant qu’il est primordial de renforcer les discussions et de clarifier les rôles de tous les intervenants. C’est justement l’un des objectifs de cette table ronde qui doit aboutir dès le mois de janvier à la validation des différentes options qui seront par la suite mises en forme pour créer le plan d’action quadriennal du secteur des transports aériens. Le premier dans l’histoire de l’industrie aérienne malgache.
R.Edmond.