Le Forum mondial sur les infrastructures se tient depuis le 16 avril dernier. Il rassemble, pour la première fois, les dirigeants des banques multilatérales de développement (BMD), réunissant la Banque africaine de développement (BAD), la Banque asiatique de développement, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, le Groupe de la Banque interaméricaine de développement, la Banque islamique de développement, la Nouvelle Banque de développement et le Groupe de la Banque mondiale, ainsi que des partenaires au développement et des représentants des G20, G24 et G77. D’après les organisateurs de la rencontre, l’objectif est de renforcer les mécanismes de collaboration multilatérale, dans le but d’améliorer la réalisation d’infrastructures à travers le monde. À l’issue de ce Forum, organisé en partenariat étroit avec les Nations Unies, une « Déclaration du président » sera rendue publique, qui précisera les prochaines étapes de cette collaboration inédite.
Solutionner. Face au déficit en infrastructures, accentué surtout en Afrique, le Forum a pour but de mieux harmoniser et coordonner les initiatives des partenaires respectifs. Ce, tout en respectant la diversité des approches, des politiques et des procédures, afin de faciliter la mise en œuvre d’infrastructures durables, accessibles et résilientes dans les pays en développement, d’après les explications. A noter que le Forum, qui se tiendra tous les ans, sera accueilli de manière tournante par les différentes BMD. Les infrastructures jouent un rôle capital dans la croissance, la compétitivité, la création d’emplois et l’allègement de la pauvreté. Pourtant, accroître l’accès aux services d’infrastructures de base demeure un sérieux défi pour les pays comme Madagascar. Pour solutionner ce déficit, il est donc nécessaire, non seulement de décupler les investissements et de recourir davantage au secteur privé, mais aussi de progresser sur le plan de la gouvernance, des capacités et de l’efficacité, afin de mieux tirer parti des dépenses allouées aux infrastructures aujourd’hui, d’après les participants au Forum.
Antsa R.