
Après son passage à la tête de ce département, Ralava Beboarimisa s’est montré fier des progrès écologiques accomplis par et pour Madagascar.
« La tâche a été tout sauf aisée, mais on n’a jamais baissé les bras », a-t-il déclaré lors de la passation avec la nouvelle ministre Ndahimananjara Johanita. Rappelons que peu de temps avant la mise en place du nouveau Gouvernement Mahafaly, ce ministre sortant a rappelé que la Grande Ile doit pouvoir arriver à une synergie où tout le monde avance vers les mêmes objectifs, pour réaliser ses ambitions sur le plan environnemental. Un appel martelé pour une approche privilégiant l’ouverture d’esprit et un engagement fort de chacun pour collaborer pour mieux lutter. Pour l’opinion, monsieur « environnement » du précédent gouvernement s’en sort grandi grâce aux efforts accomplis et aux premiers résultats obtenus. De la Vision Durban qui a abouti au triplement de la surface des aires protégées marines, à la participation active de Madagascar à la COP 21 et au World Water Day Global Water Security Summit de Washington, en passant par le rapatriement de bois de rose de Maurice en mars dernier, mais encore la mise en place du processus RED+, Ralava Beboarimisa a en effet un bilan à faire valoir. Sans oublier l’adoption de la loi Beboarimisa et l’application rude, mais aboutie du décret sur la fin de l’utilisation des sacs plastiques.
Lutte. Parmi tous les dossiers menés de front, la plus importante avancée est sans aucun doute celle de l’affaire de Singapour, avec le recrutement de l’avocat international par le gouvernement qui a permis la reprise du procès des 30 000 rondins de bois de rose. « Nous n’avons pas pu avancer sans le soutien et la compréhension de ses supérieurs, à savoir l’ex Premier ministre Jean Ravelonarivo et surtout le Président de la République Hery Rajaonarimampianina », a souligné le ministre sortant Ralava Beboarimisa, en souhaitant bonne chance à Ndahimananjara Johanita. Il faut citer que le mandat de celui qui s’est battu pour la mise en place de la chaîne spéciale contre le trafic de bois précieux a aussi été marqué par une ambition affichée d’accorder une importance particulière à la transparence dans la gouvernance. Parmi les preuves les plus récentes, sa dernière participation à une conférence-débat initiée dans le cadre de l’événement baptisé World Wildlife Day. Ralava Beboarimisa a tenu à faire part également que les différentes actions et entreprises de lutte contre le trafic de richesses naturelles ont pu connaître une avancée certaine grâce à l’implication sans faille de la Banque Mondiale qui a dernièrement offert des vedettes rapides de patrouille et l’appui sans conteste des américains et de la communauté internationale.
Application des lois. Appliquer les lois pour lutter contre les trafics des ressources naturelles et éviter les nouvelles coupes illicites de bois de rose. Telle sera la priorité de la nouvelle ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, Ndahimananjara Johanita lors de la passation de services avec son prédécesseur, le ministre Beboarimisa Ralava hier. Celui-ci a en même temps effectué une passation de services avec le Secrétaire d’Etat en charge de la Mer. Quant à l’opérationnalisation de la Chaîne spéciale sur les affaires bois de rose, la ministre de tutelle a évoqué qu’elle va travailler avec le ministère de la Justice afin de publier le décret d’application de la loi régissant cette juridiction spéciale. « On attend également le verdict du procès sur l’affaire de bois de rose saisi à Singapour », a-t-elle enchaîné.
Antsa R. & Navalona R.