
Le port de Vohémar dispose d’une grande potentialité de par sa position stratégique et ses tirants d’eau.
De nombreuses opportunités s’y offrent également puisqu’il peut entre autres, recevoir des navires internationaux. Cela a été démontré dans le passé. Cependant, il a toujours été jusque- là sous-exploité en raison de la vétusté de son infrastructure. La preuve, le quai menace actuellement de s’écrouler étant donné que de nombreuses fissures sont observées sur les piliers. Pour pouvoir l’exploiter à fond, une réhabilitation de cette infrastructure portuaire de l’Iharana, s’impose. Cela n’est pas pour autant du ressort de la société concessionnaire des opérations de manutention qu’est la SGPI (Société de Gestion du Port de l’Iharana). Un appel à été ainsi lancé à l’endroit de l’APMF (Agence Portuaire, Maritime et Fluviale), pour ce faire.
Matériel insuffisant. D’autant plus, le ministre de Tourisme, des Transports et de la Météorologie, a déjà soulevé que la rénovation des infrastructures portuaires figure parmi ses priorités afin de faciliter l’accès au transport maritime des biens et des personnes, depuis qu’il est à la tête de ce département. Pour l’heure, ce sont des navires de cabotage nationaux qui touchent le quai. Ce qui va entraîner un surcoût des marchandises importées par la région. Notons que le port de Vohémar ne dispose non plus qu’un seul élévateur de porte-conteneur opérationnel. Ce matériel est insuffisant pour effectuer des opérations de manutention pour les gros porteurs internationaux, a-t-on appris. En effet, ces derniers risquent d’être bloqués au port pendant un certain temps étant donné que le temps de débarquement de leurs marchandises conteneurisées pourrait être long.
Redorer l’image. Des actionnaires au sein de la SGPI, pour leur part, ont manifesté leur volonté d’investir dans le secteur afin de redorer l’image du port de Vohémar, qui rappelons-le, est capable de recevoir des navires internationaux. Ils attendent tout simplement que l’Agence Portuaire, Maritime et Fluviale, prenne les devants en rénovant cette infrastructure vétuste. Force est également de reconnaître que le développement de ce port de l’Iharana constitue un levier de développement économique de la partie nord de la Grande île. C’est le principal moyen de transport des marchandises importées par la région. On peut citer, entre autres, les produits de première nécessité comme le riz et le sucre ainsi que les matériaux de construction tels que le ciment.
Navalona R.